vendredi 6 janvier 2012

Compte rendu de l'exposition Game Story


Comme vous le savez sûrement, ou pas, depuis le 10 novembre, et jusqu’au 9 janvier, se tient l’exposition Game Story au Grand Palais à Paris. Cette exposition retrace l’histoire du jeu vidéo, soit un peu plus de quarante ans, eh oui, ça commence à faire beaucoup déjà, même si on ne sera jamais rassasié. Avant de commencer ce compte rendu, je tiens à préciser que quoi qu’il en soit, le point de vue reste le mien, et le mieux, c’est de se faire son propre avis, et aussi que j’aurais dû prendre des photos et des vidéos, mais dans ce genre de situation j’oublie tout le temps parce que je profite du moment présent. Donc, pas d’illustrations de ma part, désolé.

L’exposition se tient au Grand Palais jusqu’au 9 janvier, donc il ne vous reste plus beaucoup de temps si vous voulez y aller, et je vous invite fortement à y faire un tour.

Après avoir payé ma place (vous vous doutez bien que cela ne va pas être gratuit), je monte les escaliers, et avant d’entrer directement, passe obligatoirement devant la boutique souvenir. Je dois avouer qu’il m’a été très très difficile de résister à toutes sortes d’achats : peluche Toad, livre sur Michel Ancel, le livre de Marcus… Vraiment difficile. Je me suis donc jeté à l’intérieur de l’expo afin de ne plus avoir toutes ces tentations sous les yeux.

J’y suis. C’est bien une exposition. Il y a pleins d’objets en présentation sous vitrine. Mais un truc me titille, j’entends un bruit bizarre, comme des frappements, mais ça vient de l’autre côté, à la fin donc. J’attendrai avant de savoir. Je continue, et là, je le vois. Pong. Sous mes yeux, et bientôt entre mes mains. Parce que oui, le gros avantage de cette exposition, c’est la possibilité de jouer aux jeux exposés, des plus anciens, comme aux plus récents. Déjà je sens que cela vous motive pour une petite visite. Attention, il ne s’agit pas d’une salle d’arcade géante remplies de bornes et de consoles, mais bien d’une exposition. Chaque segment est agrémenté d’un texte qui traite de la période et de l’aspect vidéo-ludique abordée, et cela est assez intéressant, particulièrement au tout début, pour moi, qui n’aie pas connu ces époques. Chaque vitrine, chaque jeu, sont aussi accompagnés de textes explicatifs, portant sur le jeu ou bien les influences d’un genre. Classique, mais tant que cela fonctionne, il n’y a aucun problème.

L’exposition commence en présentant des consoles que finalement peu connaissent, hormis les anciens, et encore. Oui, le jeu-vidéo est vieux. Bien sûr, tout le monde connaît Pong, le jeu, mais les consoles qui l’ont accueilli, un peu moins. Un début d’expo fort intéressant donc, surtout pour les jeunes comme moi, et bien sûr pour tous ceux qui veulent parfaire leur culture vidéo-ludique. Et puis, jouer à Pong en plus, c’est quand même le pied, qu’on se le dise. Bien sûr, il n’y a pas que ce jeu « rétro » de jouable, heureusement. Lorsque se présente une borne originale du jeu Pac-man, c’est un peu le début de l’extase. Evidemment, tout le monde a déjà joué à Pac-man, mais peu ont goûté ce Pac-man. L’original, le vrai, l’unique. Le plaisir, vraiment, lorsque l’on a devant ses yeux, entre ses mains, la machine. Idem pour Space Invaders, pareil, l’authentique. Oui, soit on aime les jeux vidéo et on aime les anciennetés, soit on se contente de jouer à la Xbox 360 et tant pis si on ne sait pas profiter des bonnes choses. Oui, j’ai beau être un petit jeunot, les jeux rétro, les vrais, ceux qui sont à la base, ça me plaît. Alors évidemment, le début de l’expo m’a forcément plu. 

Il n’y a évidemment pas que des bornes d’arcades présentées à l’expo, il y a aussi les premières consoles. Honnêtement, je ne vais pas citer toutes les premières, qui ont connu un succès plus ou moins important, et j’en viens directement à la plus fameuse, la très célèbre Atari 2600. Il y a possibilité d’y jouer, c’est dans la logique de l’expo, avec comme jeu le tout aussi réputé Pitfall. On a beau avoir fait d’immenses progrès en trente ans (et heureusement je serais tenté de dire), le plaisir d’un tel jeu reste intact. Sont aussi présentes d’autres consoles telles que  le Videopac et son célèbre jeu Duel, ou encore le Commodore 64. Aussi jouables, des jeux non pas pixélisés, mais à base vectorielle. Asteroid est l’exemple le plus connu (oui, le triangle qui tire partout, c’est ça). En soit, un début d’exposition véritablement intéressant, qui propose des machines et des jeux que l’on connaît de nom, le plus souvent, mais que l’on n’a jamais eu la chance d’essayer.

La deuxième partie de l’expo ravira les nostalgiques, enfin ceux de mon âge et un peu plus vieux. Les consoles 8-bits améliorées et les consoles 16-bits. L’avènement de Nintendo et de Sega. Je dois avouer, cette partie, c’est pas vraiment mon enfance, je suis trop jeune encore, mais ça reste des souvenirs immenses pour moi. Super Mario Bros., Alex Kidd in Miracle World, Bubble Bobble, Megaman, … Bien sûr, ce ne sont pas les seuls  jeux  présentés, et heureusement, sinon l’expo aurait peu d’intérêt. D’ailleurs, on nous présente des jeux et des consoles, mais toujours accompagnés d’éléments qui ont influencé le média vidéo-ludique, ou qui en ont été influencés. La bande dessinée par exemple, ou le manga. Bien entendu, le cinéma est probablement le genre culturel le plus présent, puisque, et ce n’est pas nouveau, il a énormément influencé le jeu vidéo, et depuis peu l’inverse semble s’être mis en place. Cela donne à voir des comparaisons d’extraits de films et de jeux. Vraiment intéressant le plus souvent. On nous fait aussi une explication du genre « fantasy », sa venue dans le monde de la littérature puis des comics, avant d’enfin apparaître dans les jeux. Pareil pour les jeux de combats et les différents courants de films de baston (il y en a deux principaux). Bref, beaucoup d’explications, de comparaisons, mais jamais trop pour devenir indigeste. De toute façon, on passe en soit plus de temps à jouer plutôt qu’à lire.

Les jeux vidéo ont très vite été améliorés, ce qui a permis de jouer en 3D. Vient donc le temps des consoles et des jeux 3D. Et, avant même de nous montrer une console, ce qui est mis à disposition, c’est une borne d’arcade, celle de Crazy Taxi. Avec volant, pédale d’accélération et de frein, et levier marche avant/marche arrière. Ça change de quand je jouais au jeu sur PC, qui est d’ailleurs identique, avec toujours cette musique de The Offsprings. Borne d’arcade 3D, ok, mais c’est surtout la Dreamcast, la Playstation et la Nintendo 64 qui sont là. Sonic Adventures, Soul Calibur, Tekken 3 et Super Mario 64 sont les principaux jeux présentés. Reprendre une manette de 64 et jouer au meilleur jeu de plate-formes 3D existant, me rappelant des souvenirs comme rarement j’en ai eu dans ma vie de joueur… Wahou ! Un peu la description du bonheur en fait. Je me suis aussi pris une raclé par un gamin d’environ sept ans à Tekken 3, c’est moins glorieux, et j’ai fait match nul à Soul Calibur en affrontant un gamin devant avoir six ans… Au moins, quand j’ai perdu à Street Fighter II, c’était contre quelqu’un de plus ou moins mon âge.

Des jeux 3D, et puis, juste à côté, une des plus grandes merveilles du monde vidéo-ludique. La Jaguar. Oui, enfin, la console, on s’en moque, je veux parler du jeu qui l’accompagnait : Rayman. Le tout premier. Encore aujourd’hui, en toute honnêteté, il émerveille par ses graphismes et son univers. Et puis, jouer avec une manette, et pas un clavier de PC, c’est une expérience autre (même si la manette de la Jaguar…).

D’autres incontournables sont aussi présents et jouables, à l’instar de Goldeneye 007, Tomb Raider, ou encore Doom. Vraiment que du très très bon. Puis vient l’avant dernière partie consacré à 2000-2005, et la fin, sur la HD et le motion gaming. Ces deux derniers segments sont intéressants, comme le reste, mais pour avoir pleinement vécu, en connaissance de cause, ces époques, la nostalgie a bien sûr fait son effet, mais moins que les autres périodes exposées. Pas vraiment dommage, juste trop récent pour moi. C’est entouré de PS3, de Xbox 360, de Wii et d’une borne d’arcade originale Dance Dance Revolution, que je quitte l’expo. Dance Dance Revolution ! Et son tapis en métal sur lequel on doit danser ! C’était donc ça le bruit que j’ai entendu au tout début. Bref, après être resté 5h20, je quitte l’expo, en cachant mes yeux pour ne pas être de nouveaux tenté par la boutique. Et en sortant, je me dis : « Quand même, c’était vachement bien ».

Vous l’aurez compris, l’exposition est géniale, mais j’ai un petit coup de gueule à exprimer, non pas à l’encontre du contenu, mais des visiteurs. J’y suis allé un mercredi, c’est ma faute aussi, mais voir tant de gamins qui ne trouvent quasi aucun intérêt à ce qu’on leur montre, et qui se ruent à la fin de l’expo parce que « c’est trop cool, on peut jouer à GTA », c’est franchement désolant. Triste de se rendre compte qu’ils n’ont rien à faire des vieux trésors, et que finalement, c’est la Xbox 360 qui leur plaît le plus. Ce sont des gosses, mais quand même, c’est dommage. Entendre à propos de Super Mario 64 « ça doit être Super Mario 3D Land » ou encore « oh t’as vu, on dirait Super Mario Galaxy », honnêtement, ça fait mal.

Quoiqu’il en soit, je vous conseille vivement de vous rendre à cette exposition, qui vaut véritablement le coup. Il ne reste plus beaucoup de temps, ça se termine le 9 janvier, donc si vous voulez y aller, ne tardez pas.


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