jeudi 8 mars 2012

Certaines femmes dans les jeux vidéo

Aujourd’hui, c’est la journée de la femme. Oui, vous savez cette journée consacrée exclusivement à la femme, parce que les autres jours, on n’est censé s’en foutre. Exactement, ce principe scandaleux et ridicule, mis en place par des hommes qui se croyaient supérieurs. C’est pas parce qu’on l’est qu’il faut le rappeler… Euh, oui, non, je m’égare. Bref, du fait de cette journée, je me suis dit, tiens, je vais faire un article sur les personnages féminins de jeu vidéo, histoire de monter qu’il ne s’agit pas uniquement de bimbos affriolantes ayant pour but d’attirer les mâles.


Bon, ok, Lollipop Chainsaw n’est pas forcément un bon exemple. L’héroïne semble bien avoir du caractère, ce n’est pas et atout là qu’on retiendra chez elle. Comme je le disais donc, les personnages féminins dans l’univers des jeux vidéo ne sont pas simplement des pixels aux proportions avantageuses, mais aussi des protagonistes à part entière. Je vais donc faire un petit tour d’horizon des personnalités féminines qui m’ont marqué moi, dans les jeux.


Il faut vraiment que j’arrête avec cette héroïne. Je vais commencer par la première de ces jeunes femmes que j’ai connu dans un jeu vidéo, puis je terminerai avec ma préférée, que je place au-dessus de toutes. C’est donc en 1989 qu’apparaît cette jeune femme dans le jeu vidéo Super Mario Land sur la toute récente Game Boy. Non, il ne s’agit pas de Peach qui s’est fait kidnappée, ni même de Bowser le méchant, mais de Daisy, une petite nouvelle que Mario doit délivrer. Quelle tombeur ce Mario. Avant Peach, il y a eu Pauline, enlevée par Donkey Kong (en fait, chaque méchant à sa fille à enlever attitrée quand on y pense), et dorénavant, voici Daisy. Finalement, si cette princesse (encore une) ne s’est pas faite oublier, c’est parce qu’elle est revenue dans des jeux tels que Mario Kart en personnage jouable, et parce que soi-disant elle ferait des choses pas très catholiques avec Luigi… Quoiqu’il en soit, Super Mario Land est mon premier Mario, et l’un de mes premiers jeux vidéo, le premier en tous cas avec un personnage féminin bien visible.


Continuons dans la lancée de Mario, avec l’évidente Peach. Enlevée autant de fois que Bowser a oublié de prendre son Prozac, elle incarne la princesse par excellence. Un peu cruche, toujours en rose, elle ferait passer une princesse Disney pour un camionneur, et Barbie pour une pu… re défenseuse du bon goût et du féminisme. Elle est toutefois jouable comme personnage principal dès Super Mario Bros 2. On peut aussi l’incarner dans Super Princess Peach, dans laquelle elle doit porter secours à Mario et Luigi, ou en tant que bébé dans Yoshi’s Island 2 (même si on dirige Yoshi et non pas elle directement). On a aussi la possibilité de la contrôler dans la série Mario Kart, ou bien Smash Bros. Au final, elle reste quand même la princesse quiche, mais au fond de nous, on l’aime bien.


Je continue directement avec celle que tout le monde attend, la très célèbre Agelina Jolie. Ah, non, Lara Croft on me dit. Bon, vous m’avez compris, mademoiselle paire de seins et paire de flingues. Tout le monde a bien dû jouer une fois à un épisode de la série Tomb Raider, donc tout le monde la connaît. J’hésite même en parler vraiment. Que dire sur elle, tout le monde sait déjà tout. Son ennemi principal, c’est Brigitte Bardot (elle ne fait que tuer des loups, panthères, ou autres animaux dans le genre). Elle aime les armes à feu. Elle est difficile d’accès avec les doigts (j’entends par-là qu’elle est peu maniable, qu’allez-vous vous imaginez encore ?!). Et puis elle en a deux grands beaux, des yeux. Voilà, je vais pas m’éterniser et répéter tout ce que tout le monde sait. Et puis, une photo est bien plus… intéressante de toute façon.


Voici une jeune femme qui a du caractère, et pas uniquement. Quand elle vous touche un membre, ça gicle à chaque fois, mais ne vous réjouissez pas trop vite jeunes hommes, je parle de litre de sang. Oui, dans Mortal Kombat, ils ne font pas dans la dentelle, le dernier de la franchise, excellent, en est une nouvelle fois la preuve, mais bon, cela n’empêche pas d’avoir la ravissante Sonya Blade. Je dois avouer que j’adore la prendre en tant que combattante, et pas uniquement pour son physique. Si certains ont déjà joué à un épisode de Mortal Kombat, même occasionnellement, sans n’avoir jamais pris au moins une fois Sonya Blade, ils ne méritent même plus qu’on leur adresse la parole. J’exagère un peu, mais quand même. Un des protagonistes féminins  de jeu vidéo qui m’a le plus marqué.


On parlait de princesse cruche, qui tant elles vont à l’eau, nous les brisent, maintenant on parle de princesse clash, qui se fait parfois enlevée, mais n’hésite pas à combattre. Zelda, telle est son nom gravé dans la légende. Contrairement aux autres, il ne s’agit pas du même personnage au fil des épisodes, malgré le même prénom. Princesse à sauver dans l’un, amie d’enfance un peu cruche dans l’autre, pirate, combattante travesti, ou dernièrement, jeune allumeuse au cœur tendre, on ne peut pas dire que les princesses du même nom se ressemblent, pourtant chacune est une légende à elle seule. Quelle que soit l’aventure, ce personnage féminin vous marquera autant à chaque fois que Link, son pendant masculin. Zelda, gravée à jamais dans la légende aussi bien que gravée pour toujours dans les mémoires.


Qui a joué à Final Fantasy VII connaît forcément Tifa Lockheart. Ah, Tifa. Et ses fameux… poings, admirés de tous. Avant de continuer, au risque de choquer, je vais préciser que je ne parlerai pas d’Aerith. Tout simplement parce que, bien que le personnage m’ait forcément marqué c’est évident, je ne l’ai jamais véritablement appréciée. Trop niaise à mon goût, pas assez puissante en combats, enfin, je ne l’ai jamais considéré comme au-dessus du reste. Alors oui, vous pouvez me lyncher, je le mérite sûrement, mais bon, il en est ainsi. Tifa en revanche, c’est un peu l’amie que l’on aimerait tous avoir. Elle est cool, elle est sexy, elle est marrante. Et au moins, elle nous fait pas pleurer à chaudes larmes à la fin du CD 1. Voilà, je l’aime donc, cette fille. Désolé Aerith ta place n’est pas ici, je m’en excuse. Mais même les créateurs du jeu ne t’ont finalement pas tant que ça laissé de place de toute façon.


Parmi les combattantes dans les jeux de baston, il y en a une autre qui m’a marqué. Une gamine zoophile qui aime un vieux. Ah non, on me signale qu’il s’agit de Ling Xiaoyu, une simple adolescente, avec  son grand-père, et un panda comme animal domestique. Oui, c’est logique… En même temps, c’est plus évident d’avoir un panda quand on est chinois, non ? C’est ce qu’ont dû se dire les créateurs du jeu. Cela ne m’empêche pas de considérer cette adolescente comme un de mes personnages préférés de la saga Tekken (bien qu’apparu dans le troisième opus). Rapides, maniables, avec des coups comme je les aime, il ne m’en faut pas plus pour apprécier une combattante dans un jeu. Mortal Kombat a Sonya Blade, Tekken a Ling Xiaoyu.


On a pu le constater, Nintendo offre le plus souvent des personnages féminins assez peu sexués, malgré certaines déclinaisons de la princesse Zelda. Pourtant, une héroïne de la firme est déjà plus attirante, pour peu qu’elle ne porte pas son armure, qui nous cache bien des choses. Samus Aran, de la saga Métroïd, est quasiment toujours vêtue de son armure orange, mais lorsqu’elle l’enlève, c’est un joli brin de femme qui se cache derrière. Elle n’en reste pas moins une combattante assez puissante, qui possède des attaques assez dévastatrices et explosives. Attention cependant à ne pas l’énerver, elle a tendance à facilement se mettre en boule.


Il est temps de passer à ma seconde héroïne de jeu préférée. Il s’agit d’un personnage de Final Fantasy. Les habitués de ce blog se doutent déjà de qui il s’agit. Provenant tout droit de Final Fantasy VI, je nomme, Célès. Non je déconne, c’est Terra Brandford évidemment. Jamais les cheveux verts n’ont été aussi classes et magnifiques (tiens, prend ça dans ta face le Joker). Terra, c’est un peu la jeune fille de JRPG ultime. Amnésique, troublée, troublante, avec un passé que l’on apprend à découvrir, et qui se révèle complètement fou et surprenant, autant qu’il est intéressant. C’est évidemment la magie, la puissance, la classe absolue, l’innocente et la dramaturgie. Je pourrais en parler des heures, refaire encore et encore le jeu rien que pour elle. Il faut dire ce qui est, à grands jeux, grands héros. Terra, cette perfection même, prouve aussi qu’à grand héros, grand jeu. Rarement un personnage féminin n’aura été aussi charismatique et emblématique dans un jeu.


Et voici le résultat final. Celle que vous attendez tous. Celle qui a bouleversé ma vie. Celle dont je suis amoureux. Celle qui m’a ému. Celle qui m’a fait pleurer. Encore une fois, le vert est de mise (c’est une obsession chez moi ou quoi ?), le passé est trouble et les révélations surprenantes. C’est avec émotion et bonheur que j’introduis ici Jade, l’héroïne parfaite du chef-d’œuvre absolu Beyond Good and Evil. Aussi ravissante qu’énergique, aussi séduisante qu’agile, aussi émouvante qu’obstinée, on tient ici à la fois la femme parfaite et l’héroïne de jeu vidéo ultime. Et je ne dis pas ça parce qu’elle est française, non, mais simplement parce que je le pense. Une photographe courageuse, aimante, prête à défendre les opprimés et à dévoiler un complot assez sinistre, qui en plus de cela s’avère être… Bon, je vais éviter le spoil pour cette chose-là. Bref, une héroïne qui en plus de cela est humaine dans sa façon d’agir, de réagir, de penser, et auquel on peut tous s’identifier. Voilà, pour moi, l’héroïne de jeu vidéo par excellence, la meilleure, ma préférée, la fille parfaite, mon amour virtuel.


Voilà, cet article, parfois assez cynique, a été conçu dans le cadre de la journée de la femme. D’une, pour présenter mes personnages féminins de jeu vidéo préférées, de deux, pour montrer que toutes ne sont pas que des blondasses cruches à gros nichons, et de trois, pour utiliser dans certains cas un ton volontairement très masculin, afin de mettre en évidence une réalité parfois trop présente sur la façon dont certains perçoivent les femmes. Puisque je le rappelle, toutes, dans le jeu vidéo comme ailleurs ne sont pas des objets sexuels.


Ah ben oui, cette photo ne va pas m’aider… Je voulais aussi conclure en précisant qu’il n’avait pas été toujours évident de trouver des images pour cet article. La raison étant que sur Google, en tapant le nom de ces jeunes filles, on tombe assez rapidement sur des images de Fan Arts tout de suite pensés sexe (même pour Peach ça peut aller loin) ou de cosplay souvent assez racoleurs. En gros, je comprends très bien que l’on veuille voir des filles sexy, mais parfois on se dit qu’avec tout ce qu’on voit, la condition de la femme a encore du chemin à faire pour véritablement évoluer dans la mentalité humaine. C’est pour ça que c’est bien que le jeu vidéo ne se contente pas uniquement de montrer des filles cruches, mais aussi des combattantes et des femmes bien décidés à agir. Il y a toujours les jeux prévus pour le « plaisir » des yeux, comme Rumble Roses, ou ceux qui considèrent qu’un protagoniste féminin doit être une blonde inutile (hein NeverDead !), mais par chance, il semble que dans le milieu du jeu vidéo, le statut de la femme soit un peu plus évolué.

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