dimanche 12 août 2012

Oldies : Batman : The Video Game

C’est un fait, Batman est à la mode. Que ce soit au cinéma, avec le dernier opus de la trilogie de Nolan, The Dark Knight Rises, ou dans les jeux vidéo comme l’a encore prouvé à juste titre le très bon Batman Arkham City. Sauf qu’il ne faut pas oublier qu’avant ça, Batman avait déjà la cote auprès du public. Grâce aux comics évidemment, à la série animée qui encore aujourd’hui reste un exemple à suivre de par sa qualité, mais aussi grâce à un film qui lui a apporté une reconnaissance absolue, Batman et Robin. Ok, je mérite la peine de mort pour cette blague infâme, indécente, et insultante envers le cinéma, le justicier masqué, et le genre humain. Non, je veux avant tout parler du film Batman, réalisé par Tim Burton, et sorti en 1989. Si le film est bancal, il aura posé des bases solides qui auront contribué ensuite à la réussite absolue de Batman Returns, qui demeure le meilleur film de Batman à ce jour. Nolan apporte une vision différente, il ne faut donc pas comparer, mais au moins, Returns a le mérite d’être fidèle à l’esprit comics et de ne pas juste proposer un film d’action avec de temps à autre Bruce Wayne qui se déguise en chauve-souris. Bref, là n’est pas le débat. Je voulais juste en venir sur le fait que Batman a connu un gros retour en force récemment, mais que déjà avant il était une valeur sure. D’un point de vue commercial au moins. Et donc, avant les films, il y a eu des jeux vidéo, et donc forcément, quand il y a eu le premier film, il y a eu des jeux vidéo dérivés, logique imparable. Et c’est de la version Game Boy que je vais parler aujourd’hui.

Dès l'allumage de la console, le ton est donné

Batman, le premier réalisé par Burton, est sorti en 1989, comme la Game Boy. A cette époque, j’étais trop jeune pour voir le film et pour jouer à la Game Boy. En 1990, quand l’adaptation du film sur la portable de Nintendo a débarqué, j’étais toujours trop jeune pour y jouer. Je me souviens, la première fois que j’ai joué à Batman : The Video Game, c’était mon cousin qui avait le jeu. Et puis, je ne sais plus comment, très probablement en l’achetant lors d’une brocante, j’ai eu la cartouche sur Game Boy. Et ce jeu m’a marqué, terriblement. Au point d’y jouer régulièrement, même plus vieux. Et au point de vous en parler aujourd’hui. Parce qu’un jeu Game Boy, sorti en 1990, il fallait vraiment qu’il soit marquant pour qu’encore de nos jours on s’en souvienne, et en bien. N’est pas Batman qui veut.

 Ça, c'est Batman à Gotham City

En 1990, la Game Boy n’est pas encore au stade où elle montre à tout le monde ce qu’elle a sous le capot en termes de capacité graphique. Rien n’est moche, ce serait honteux de dire ça, mais les personnages détaillés qui s’incrusteront sur nos écrans puis dans nos mémoires dès 1992 par exemple (pour les jeux de qualité évidemment), n’ont pas encore fait leur apparition. Il faut se contenter de petits sprites en guise de personnage. On reconnait le héros et ses antagonistes, c’est le principal. De toute manière, si la réalisation graphique n’est pas déplaisante (et même plutôt réussie pour l’époque), c’est principalement le gameplay et la musique qui font que le charme de ce titre demeure intemporel. Au-delà du simple jeu de plate-forme corsé, et bien plus qu’un jeu d’action ou un beat’em all décérébré, Batman : The Video Game est un savant mélange des deux qui a ravi les joueurs à l’époque et ravi probablement encore les fans de ce genre de jeux rétros. Avant tout, il faut savoir que le scénario n’est que peu développé, comme pour beaucoup de jeux en ce temps, mais finalement, bien que très manichéen, le Batman contre le Joker, on passe outre, puisque l’intérêt est ailleurs. Voilà, maintenant, attaquons la partie qui nous intéresse, le cœur du jeu, le gameplay.

Les Cut Scenes sont joliment réalisées

Ok, cela peut paraître choquant, mais Batman possède une arme, et tire donc sur ses ennemis. Le fan criera au scandale, sera outré, je peux comprendre, mais ici ce n’est pas forcément la vraisemblance qui est mise en avant, mais bien la jouabilité et le plaisir de jeu. On tire certes sur des ennemis, mais c’est un gros plus. Puisque l’aspect simple qui consiste à tirer partout sans réfléchir est plus poussé qu’on ne pourrait le croire grâce aux différents bonus que l’on peut acquérir. En effet, différents blocs peuvent être détruits, les noirs donnant le droit à un bonus. Mais attention, tous ne sont pas bons à prendre. Lorsqu’il s’agit de lettres de l’alphabet par exemple, il faut uniquement récupérer celles qui constituent le nom Batman. Le « A » par exemple donnera la possibilité de jeter des batarangs, en revanche un « S » donnera des balles ridiculement petites à portées réduites. Eh oui, plus complexe qu’il n’y paraît. Surtout que parfois, le level design fait son salaud, ce qui fait qu’après avoir détruit un bloc contenant un malus, on se retrouve obligé de passer dessus et de le récupérer pour sauter sur la plate-forme en face. Vicieux. D’ailleurs, en parlant de plate-forme, le titre propose son lot de niveaux dans le genre. Pas qu’un simple jeu de shoot d’ennemis ce Batman. Plutôt une sorte de Shoot’n’Jump. Et la difficulté est au rendez-vous. En plus de maîtriser ses ennemis, il faut aussi maîtriser ses sauts. Certains se révèlent d’une précision au millimètre près, sinon c’est la chute. Batman : The Video Game est un jeu accessible à tous, mais qui se destine aussi aux hardcore gamers d’antan. On notera que pour varier l’action, en plus des boss, sont aussi présentes des phases en véhicules (deux uniquement, mais c’est déjà bien), qui agrémentent de façon très plaisante un gameplay déjà consistant.

 On peut se servir de Batarangs

J’en parlais aussi, l’autre très grande force de ce jeu, c’est sa musique. Ok, on est sur Game Boy, mais Waouh ! pour l’époque ça déboîte ! Ok, il n’y a pas forcément de côté sombre et mystérieux (quoique la musique de l’écran titre…) mais il y a une sorte de dimension héroïque et flamboyante qui se dégage de ces sonorités toutes marquantes. Dès ma jeunesse, j’ai été frappé par les musiques de ce jeu, au point de m’en souvenir encore maintenant, sans avoir à recourir à l’ami Youtube. D’ailleurs, dans un précédent article, j’avais laissé le thème de Gotham City, qui a vie me restera en tête, et j’ai décidé de partager ici une autre musique de ce jeu, vu que l’article s’y prête. Je vous laisse profiter.


Il faut savoir qu’évidemment, d’autres jeux Batman ont vu le jour sur Game Boy. En 1992, alors que sort Batman Returns, ce n’est son adaptation qui voit le jour, mais un jeu nommé Batman : Return of The Joker. Totalement différent de son prédécesseur, il s’agit là plus d’un beat’em all, avec sa dose de plate-forme. Les animations et les graphismes ont connu une très nette amélioration, et le gameplay a aussi évolué.

Batman, deux ans plus tard

Ainsi, dans ce second volet des aventures de Batman sur la portable de Nintendo, le justicier masqué peut se servir d’un grappin afin de s’agripper au plafond et de voltiger, lui permettant d’atteindre des plates-formes inaccessible autrement. Il peut aussi, tel un Ninja ou tel Mario, sauter d’un mur à l’autre, afin de s’élever. D’un point de vue combat, le justicier se sert de ses poings, ou bien de batarangs s’il en ramasse. Le jeu ne comporte que quatre niveaux (divisés en plusieurs parties) et demeure donc assez court, mais pas facile pour autant. J’y ai aussi joué pas mal quand j’étais gosse, mais pas autant que le premier.

L'usage du grappin rappelle un peu Spider-Man

Comme on peut le constater, l’homme chauve-souris a aussi connu ses heures de gloire vidéoludiques bien avant l’arrivée de la saga Arkham sur console next generation. Bien sûr, il serait ridicule de comparer, mais la première adaptation Game Boy du chevalier noir vaut véritablement le coup. Cet article n'est pas issu du simple délire d’un joueur qui se complaît dans ses souvenirs et sa nostalgie, mais c'est bien une sorte d’hommage à ce titre, que beaucoup ne doivent pas connaître, et qui mérite amplement d’être joué. Il n’y a pas à dire, il est fort ce Batman.

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