mardi 9 octobre 2012

Test Dragon Ball Z for Kinect

« Dragon Ball Z (Z Z Z)
Le gentil San Gohan
Dragon Ball Z (Z Z Z)
Combat tous les méchants
Dragon Ball Z (Z Z Z)
Il a tous les pouvoirs
Dragon Ball Z (Z Z Z)
La force et le savoir »

Voilà, comme ça, je vous ai remis cette chanson en tête. Oui, c’est un peu salaud, je l’avoue. Mais bon, je m’amuse comme je peux. Bref. C’est tout courbaturé de partout, le dos en bouilli et les bras en compote que j’écris ce test de Dragon Ball Z for Kinect. Parce que se bastonner, faire des Kamé Hamé Has et des Final Flash, c’est génial quand on fait 1m90, 100 kilos, qu’on a des longs cheveux coiffés en brosse et qu’on est un Super Saiyen, mais quand on a ma carrure, c’est tout de suite plus douloureux. C’est Steven Seagal qui aurait dû faire ce test, pas moi. A moins que mon niveau de ki soit trop faible. Quoiqu’il en soit, j’ai testé le jeu, alors il est temps d’en parler.

Dragon Ball Z, c’est pour beaucoup de gens de ma génération le manga culte de leur enfance. On matait les épisodes dans le Club Dorothée, on ne comprenait pas toujours tout (pas forcément parce qu’on était bête ou trop jeune, mais la VF n’était pas la meilleure traduction au monde), mais il y avait des combats, des méchants, et quand on est gamin, un dessin animé d’action dans ce genre-là, on aime forcément. Comme son nom l’indique, Dragon Ball Z for Kinect ne reprend pas l’ensemble de l’univers du manga d’Akira Toriyama, mais uniquement le segment Z, qui est finalement le plus connu. On retrouve donc les charismatiques méchants Freezer, Cell et Boo. On assiste à la tragique mort de Son Goku, à l’avènement de Son Gohan, et à la résurrection de Son Goku. Un beau programme en perspective. Dommage qu’on le connaisse quasiment tous et qu’il ait été utilisé dans les jeux vidéo jusqu’à l’usure.

 
Pif! Paf! Pouf! Dans ta face!

Ceux qui ont joué à la dernière adaptation en date de l’univers Dragon Ball sur console next gen, Ultimate Tenkaichi, ne seront pas vraiment dérouté par l’ambiance qui se dégage de cette version Kinect. Graphiquement, le jeu respecte bien le manga. Les personnages sont fidèlement modélisés et on les reconnait immédiatement. L’ensemble est assez propre et seul les décors, vides, font un peu tâches. Exactement comme dans Ultimate Tenkaichi. Les attaques sont toujours aussi spectaculaires et la mise en scène est une nouvelle fois démesurée, à la hauteur du manga finalement. Les effets sont beaux, rien à redire, tout est très correcte. Les doublages, anglais ou japonais, sont de bonnes factures et mettent directement dans l’ambiance. Enfin, les doublages nippons, j’ai pas essayé dans la langue de Shakespeare. Au final, le jeu, dans son enrobage, est un clone presque parfait d’Ultimate Tenkaichi, au point d’en reprendre l’intégralité des bruitages de combats. Globalement, c’est bien, mais on pourrait presque reprocher aux concepteurs d’avoir tout pompé sur le précédent épisode pour le mettre à la sauce Kinect. En effet, c’est bien l’atout de cette version, la jouabilité via la caméra Kinect.

Vous pouvez l’avouer, on l’a tous fait. Vous savez, mimer un Kamé Hamé Ha chez soi, discrètement, en se prenant pour un Saiyen. Ou bien avec des potes, dans la cour de récréation. Et étant gamin, on a tous rêvé un jour d’un jeu qui permettrait de faire le geste en vrai, fidèlement reproduit à l’écran. Eh bien c’est désormais possible, grâce à cette version Kinect de Dragon Ball Z. Oui, c’est un rêve de gosse qui se réalise enfin. On regretterait presque qu’il ne soit pas nécessaire de crier le nom de l’attaque en même temps que le geste. Les voisins en revanche ne doivent surement pas le regretter. Malheureusement, si le tout est alléchant comme il faut, la réalité est toute autre. Ah ben oui, ce serait trop beau sinon.

Kamé Hamé Ha

Pas de manette, pas de bouton à marteler comme un porc afin d’enchainer les combos, et donc pas de tendinite du pouce. Ici, seul votre corps sert de manette. Alors pour naviguer dans les menus, c’est calamiteux, mais bon, c’est un grand classique des jeux Kinect alors on fait avec. De toute façon, c’est pas ça qui nous intéresse. Cette nouvelle adaptation de la licence Dragon Ball est à nouveau un jeu de baston. Pour correspondre à la sauce Kinect, les combats se déroulent à la première personne. On a donc son adversaire devant soi, et selon sa distance, on l’attaque au corps à corps ou avec des kikohas (des vagues d'énergie). On ne peut se déplacer soi-même, les déplacements se font automatiquement, sauf lorsqu’on esquive à droite ou à gauche. Evidemment, toutes les grandes attaques sont de la partie, mais pour les exécuter, il faut d’abord recharger sa jauge de ki. Les coups de base sont assez classiques. Il suffit de donner des coups de poings ou des coups de pieds. On préférera les coups de poings, plus efficaces, et surtout plus pratiques à réaliser. Pour recharger son ki, il faut se mettre dans la fameuse position, ou un truc qui y ressemble plutôt. On peut alors déclencher les attaques spéciales. Et pour cela, il faut se mettre dans une position précise, afficher à l’écran (heureusement, s’il fallait se souvenir de tout). On peut évidemment se défendre, et c’est même grandement conseillé. Parer les coups et se protéger, c’est primordial pour survivre. Esquiver à gauche, à droite, se protéger en mettant ses bras devant soi, se pencher en avant ou en arrière, et encore d’autres techniques. En gros, tout un panel d’action afin de bien appréhender les combats. Et c’est là que ça se gâte. La reconnaissance de mouvement est certes bien exploitée, mais elle trouve rapidement ses limites. Beaucoup trop de gestes à reproduire sont mal reconnus par la caméra. Et la plupart du temps, c’est pour les attaques spéciales ou bien les parades. C’est donc un peu embêtant. Au final, pour essayer de gagner, on se contente de répéter les mêmes coups, c’est-à-dire des coups de poings. Ce qui peut entraîner une certaine difficulté lors de certains combats, lorsque l’adversaire se protège de toutes les attaques au corps à corps, et qu’on est obligé de l’achever à coup d’attaques spéciales. Au final, on passe la plupart du temps à donner des coups de poings dans le vide, devant son écran. Dommage, on aurait bien aimé vivre l’expérience plus intensément, un peu plus version Saiyen.


 
Bon résumé du jeu Piccolo

Cette version Kinect de Dragon Ball Z est décevante, mais pas totalement déplaisante. Une chose est sure en tout cas, elle est totalement fatigante physiquement. Pas de risque de tendinite du pouce, je l’ai précisé, mais alors pour tous les autres membres du corps, c’est autre chose. Malgré une réalisation correcte, le gameplay n’est pas à la hauteur et laisse place à une lassitude assez flagrante. Le jeu possède le dynamisme d’un épisode de Dragon Ball Z, mais avec l’ennui d’un épisode de Candy. En plus de cela, sa durée de vie assez faible en fait un titre qui se finit en tout juste un après-midi, malgré un mode score qui essaye de compléter un contenu presque aussi vide que les décors. Les joueurs occasionnels y trouveront leur compte, appréciant à petite dose le système de jeu et les combats, sans trop se fatiguer durant des heures. Les gamins qui aiment la série apprécieront aussi, de quoi les divertir le mercredi après-midi. Et puis, c’est un peu un rêve de gosse, normal qu’ils aiment. En revanche, les plus gamers passeront à côté sans regret. Au mieux, ils essaieront le jeu chez un pote susceptible de le posséder. Mais pour toute référence de jeu de baston dans l’univers de Dragon Ball, les vrais adeptes préféreront revenir à Budokaï. Dommage, la rencontre entre l’univers du manga de Toriyama et la caméra Kinect aurait pu aboutir à la meilleure utilisation de la reconnaissance de mouvement, cela s’y prêtait bien. Finalement, le jeu ressemble à toutes ces autres productions Kinect du même acabit, avec pour seul démarcation son ambiance est ses personnages. Quand on imagine ce que cela aurait pu donner si le jeu avait été réussi, et lorsqu’on se rappelle de ses rêves de gosse, il y a un peu de quoi avoir les boules. Mais pas celles du dragon.

Attention, ce jeu n’est pas recommandé par la sécurité sociale.

9/20

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