dimanche 11 novembre 2012

Aperçu DmC Devil May Cry

Après avoir fait le bonheur des possesseurs de PS2 entre 2001 et 2005 avec ses trois premiers épisodes, la saga Devil May Cry s’est vue enrichie d’un quatrième volet en 2008 sur PS3, Xbox 360 et PC. Depuis, seul la compilation Devil May Cry HD Collection, arrivée en 2012, avait sorti la licence de sa torpeur en proposant un lissage haute définition des trois premiers épisodes. Une compilation moins anodine qu’il n’y paraît, puisqu’elle tient finalement plus à préparer les joueurs au retour de la série, en janvier prochain, avec non pas un cinquième volet, mais un reboot de la série.

Dante, mi-homme mi-démon, est un chasseur de démon ultra charismatique, avec son manteau rouge et ses cheveux blanc, héros de la série Devil May Cry. Armé de ses deux pistolets, Ebony et Ivory, et de son épée démoniaque, Rebellion, il chasse et détruit les démons avec autant de classe que de puissance. C’est d’ailleurs la maniabilité et le côté action de la licence qui ont contribué au succès de la saga de Capcom, puisque le background des jeux, malgré tout son potentiel, n’a jamais réellement été exploité au fil des scénarios. On joue donc à Devil May Cry pour son action nerveuse et rythmée, très accessible, et donc très plaisante. Mais aussi pour Dante, qui nous fait vivre assez logiquement un Enfer, et qui grâce à son charme naturel et sa distinction puissante, arrive à faire dire à quasiment tout le monde que le héros peut aussi être l’une des motivations principales pour jouer à un titre.

 Coucou, moi c'est Dante

C’est donc presque logiquement que beaucoup de fans se sont offusqués devant le nouveau design de Dante, créé spécialement pour le reboot. Et il y a de quoi. Exit les cheveux mi-longs et blancs qui faisait en grande partie la classe de notre cher Dante d’antan. Le Dante version 2013 arbore une coupe plus courte et des cheveux bruns, qui lui confèrent le charisme de Hayden Christensen dans L'Attaque des Clones mélangé à la carrure de Pete Wentz des Fall Out Boy. C’est peut-être un peu méchant, mais pas totalement faux. Ce changement radical de l’apparence du chasseur de démons a fait grincer bien des dents, mais ce qui était plus inquiétant à l’annonce de cette nouvelle, c’était de savoir si le gameplay subirait lui aussi des modifications considérables, ou s’il conserverait ce qui fait la marque de la série tout en essayant de faire peau neuve.

Inutile de s’inquiéter, manette en mains, le plaisir que procuraient les anciens titres est immédiatement retrouvé. C’est même avec une aisance déconcertante que l’on manie ce Dante d’un genre nouveau. Reprenant les bases de ce qu’avait posées la saga, le jeu a totalement réussi à reproduire une action nerveuse, rythmée, fluide, qui mélange habilement bashing de monstres, au corps à corps comme à distance, avec phase de plate-forme. On contrôle parfaitement le héros, et ses mouvements à l’épée comme aux flingues, de façon presque intuitive, en enchaînant les combos. Un bouton pour les pistolets, un pour les attaques latérales, et un autre pour les attaques jetées. A cela s’ajoute les gâchettes, à droites et à gauche, qui proposent un côté démon comme un côté ange. Cumulés avec les attaques de bases, on obtient alors de nouvelles capacités, tant dans les phases de combats que de plate-forme. Bien sûr, afin de varier, ces différents pouvoirs d’ange ou de démon n’ont parfois d’impacts que sur certains ennemis, comme sur les éléments du décor qui permettent de progresser dans le jeu. A côté des phases de combat, on remarque évidemment l’agilité de Dante, qui elle n’a pas été modifiée. Il saute, effectue des doubles sauts, et peut même s’élancer et se propulser au-dessus de certaines surfaces, ce qui lui évite de tomber lamentablement dans le vide. On regretta juste la position de la caméra, qui ne se place pas toujours bien là où il faut. C’est un des problèmes de ce genre de jeu d’action qui a toujours du mal à être réglé. Rien n’est véritablement dérangeant, mais cela peut agacer et faire rater quelques combos.

 Chasseur de démons, casseur de démons, ça revient au même finalement

D’un point de vue réalisation DmC s’en sort plutôt bien. Si graphiquement le jeu n’est pas une claque, il s’en tire honorablement et offre un visuel honnête, propre et travaillé. C’est surtout la direction artistique qui fait plaisir à voir, puisqu’elle propose des décors soignés et originaux. Le design de certains ennemis est peut-être un peu plus en retrait, mais en soit on reste séduit par le visuel du titre. A cela s’ajoute une bande son qui met dans l’ambiance et reste dans le ton de la saga, avec un côté electro/techno/rock mais aussi plus symphonique lorsqu’il le faut. Quant aux doublages anglais, ils sont convaincants, c’est du tout bon.

Que les fans se rassurent, les premiers pas dans la refonte de la saga laissent présager le meilleur. Nerveuse, fluide et rythmée sont les maîtres mots de la maniabilité que nous propose ce DmC. Aussi facile à prendre en main que jouissif, on retrouve immédiatement les sensations que les premiers volets de la saga offraient aux joueurs. On peut bien évidemment pesté contre le nouveau design de Dante, qui perd en classe mais pas en agilité et en puissance. Reste dorénavant à voir ce que donnera le jeu dans son ensemble à sa sortie. Pour le moment, qu’on se le dise, ce Devil May Cry nouveau s’annonce comme un bon cru.

DmC Devil May Cry
Sortie prévue le 15 janvier 2013

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