vendredi 2 novembre 2012

Aperçu Hitman Absolution

Lorsque je me suis rendu sur le stand de Square Enix, c’était dans l’optique d’essayer deux jeux. Le prochain Tomb Raider, qui signe une préquelle/reboot de la série, qui me fait de l’œil, et pas uniquement grâce au tour de poitrine de la belle Lara, et le nouveau Hitman, Absolution, qui sort dans le courant du mois. Quelle ne fut pas ma déception lorsque j’ai appris que la prochaine (et première) aventure de l’héroïne Croft n’était pas jouable. Tant pis, ce sera pour une autre fois je l’espère. Je me suis donc contenté de ce Hitman, auquel je voulais jouer de toute façon.

L’agent 47 m’avait laissé de vieux souvenirs, du temps de Hitman 2 : Silent Assassin. C’est dire si cela remonte. Je me rappelle toutefois de l’expérience vécue, et des sensations que le jeu m’avait procurées. Bien des années plus tard, manette en mains, j’appréhende le cinquième opus de la série, toujours avec 47 aux commandes, cet agent qui en six ans d’absence à laisser sa place d’assassin modèle à Altaïr, Desmond ou bien Connor. Et il compte bien la récupérer sa place. Et pour cela, rien de plus simple, il suffit de reprendre ce qui a fait le succès des épisodes précédents.

 Coucou, qui c'est?

Si Hitman propose des contrats avec des cibles à assassiner, on se doute qu’il ne fait pas ça aux yeux de tout le monde, sans se soucier de ce qui peut arriver. La licence offre avant tout de l’infiltration et de la réflexion. Entrer dans un endroit sans se faire repérer, passer inaperçu dans une foule, isoler sa cible, etc… C’est tout l’intérêt du titre. On peut évidemment se le jouer grosse brutasse, tirer dans le tas, tuer tout le monde, mais cela serait assez dommage, et surtout assez dangereux. Pourtant, le dernier volet en date, Blood Money, proposait ce genre d’alternative, même si cela n’était finalement que peu convaincant. Dans Absolution, ce que l’on constate, c’est que les deux opportunités sont possibles. En effet, j’ai très bien pu y aller discrètement, comme passer en force. Même si au final, c’est le côté discrétion qui donne tout son charme au titre.

Et de ce côté-là, on retrouve les bases présentes dans les opus précédents. La jauge de soupçon des ennemis, qu’il faut éviter d’alarmer, le fait de pouvoir récupérer des objets pour distraire des gardes ou autres, et toutes autres méthodes habituelles. Mieux vaut privilégier la fameuse corde à piano et éliminer un garde par derrière si possible, plutôt qu’un silencieux qui risquerait d’éveiller les soupçons, ou pire, une arme bien bruyante qui tirerait la sonnette d’alarme. Evidemment, il faut dissimuler les corps, c’est mieux, pour éviter que quelqu’un les trouve. Et comme à son habitude, on peut bien sûr voler des vêtements sur les corps afin de se déguiser et passer inaperçu. Cela s’avère toujours aussi efficace, et passer devant quelqu’un en costume procure toujours autant de stress, de peur de se faire repérer. C’est pas parce qu’on est vêtu différemment que l’on est totalement hors de danger, il ne faut pas paraître suspect, ne pas courir donc, faire attention à ses agissements, et ranger ses armes bien entendu. On peut aussi passer en mode instinct, un mode qui rappelle grandement celui de Red Dead Redemption. On agit au ralenti, on cible les points où l’on veut tirer, et une fois terminé, on déclenche les tirs. Pratique lorsque beaucoup d’ennemis sont dans le coin. A faire plutôt au silencieux, et en éliminant tous en une seule fois et rapidement, sinon, c’est l’alerte. On constate que le gameplay de Hitman Absolution est bien dans la lignée de ces prédécesseurs, sans grand changement fondamental, mais avec une efficacité toujours aussi plaisante. Après tout, c’est ce que l’on attend de l’agent 47.

 Parfois, il est nécessaire d'être déguisé en cow-boy jardinier pour rester discret

Parlons maintenant de ce qui fâche. L’aspect graphique du jeu est soigné, il n’y a rien à redire en soit là-dessus, malheureusement, le jeu souffre d’un alliasing assez prononcé. Ce n'est pas entièrement dégueulasse non plus, c'est juste que ça titille un peu l’œil. Mais ce sont surtout certaines animations qui font un peu tâche. Récupérer un costume sur un corps par exemple. On voit un ersatz de mouvement et hop, le corps se retrouve en calbute et 47 habillé différemment. Bien sûr, cela va vite et permet une bonne fluidité, mais sans demander une cinématique, à l’heure actuelle, on pourrait s'attendre à mieux. Mais c’est surtout lorsque l’on traîne un corps que l’animation peut déranger un poil, sans être grossière pour autant. La plupart du temps, la main du corps que l’on trimballe à tendance à se barrer dans tous les sens, laissant 47, les deux mains fermées sur du vide, tirer un corps qui le suit comme par magie. Attention, dit comme ça, ça peut paraître totalement immonde, alors je rassure tout de même, ce n’est pas complètement infâme, c’est juste surprenant ce manque de finition, dans un titre de cet acabit. Après, ce qui compte, c’est le plaisir de jeu, et il n’est en rien entacher par ces quelques défauts graphiques.

On retient de Hitman Absolution un bon moment de jeu pour un titre qui se veut fidèle à la licence. S’il n’apporte que peu de nouveautés, il comblera les fans de l’agent 47 qui retrouveront enfin leur code barre préféré. De l’infiltration et de l’action, c’est la promesse de ce nouveau titre, et bonne nouvelle, elle semble tenue. Il ne reste plus qu’à patienter un peu, et on pourra faire tomber le verdict définitif. Pour le moment en tout cas, c’est du tout bon.

Hitman Absolution
Sortie prévue le 20 novembre

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