mardi 13 novembre 2012

Test WRC 3

Après avoir enchanté les fans de jeux de rallye sur Playstation 2, la licence WRC a refait surface en 2010 sur les consoles nouvelle génération. Malheureusement, le résultat espéré n’était pas au rendez-vous, et la déception remplaçait l’euphorie. Pareil en 2011 avec WRC 2 qui ne comblait pas les espérances des joueurs. En cette fin d’année, avec son troisième volet depuis sa renaissance, la série compte bien tout changer, afin d’offrir une expérience meilleure que les précédentes. Le pari est relevé, mais est-il tenu ?

Unique jeu possédant l’ensemble des licences officielles, WRC 3 pourrait s’imposer comme la meilleure référence du genre. Dès le menu, on constate que le titre propose un contenu qui tiendra en haleine les joueurs pendant de nombreuses heures. On a le choix entre parcourir toutes les courses, toutes débloquées, soit en rallye unique, ou en championnat modulable à souhait, avec tous les véhicules, dans le mode WRC Experience, ou alors se lancer dans le mode Road to Glory. Ce mode propose une carrière qui amènera peu à peu le joueur au rang de gloire du rallye, devenant le huitième champion au côté de Sebastien Loeb par exemple. Dès le départ, on peut personnaliser son pilote et co-pilote, et bien évidemment son véhicule. Au fur et à mesure des courses, selon les performances, on gagne des étoiles, qui permettent de débloquer de nouveaux circuits ou voitures. Ces étoiles sont des points de notoriété, plus le joueur en aura, plus vite il accédera au rang de champion. Si cet ensemble de modes est plaisant et finalement assez long, c’est avant tout le multijoueur qui pourra faire chauffer les moteurs et les manettes. Le mode hors ligne est à oublier, ne laissant pas le plaisir de courses à plusieurs en écran splitté, mais uniquement des courses, jusqu’à quatre, chacun son tour, ou chacun compare ses temps à la fin. C’est donc en ligne que tout se joue, et il y a de quoi faire. Facile à utiliser, ce mode en ligne permet d’affronter différents joueurs jusqu’à seize sur la même course. Aussi séduisant que compétitif, les aficionados du genre y trouveront sans problème leur compte et risquent de passer des heures devant leur console.

 La vue cockpit, évidement présente

Et si certains joueurs peuvent rester à jouer des heures durant, c’est parce que la maniabilité du jeu a été entièrement modifiée par rapport aux deux épisodes précédents. On conserve malgré tout se mélange d’arcade et de simulation plus réaliste, mais les désagréables sensations d’auparavant ont disparues, et ce n’est pas plus mal. Le tout ressemble un peu plus à ce que l’on attend d’un jeu de rallye, et l’expérience proposée est plus immersive. L’ensemble propose bien évidemment différentes vues, peu pratiques à changer en pleine course du fait de l’utilisation du bouton Select, mais qui rendent bien les sensations de jeu. Seul la vue à la troisième personne peut parfois déranger, proposant une jouabilité un peu trop glissante, et peu agréable. La maniabilité n’est toutefois pas exceptionnelle, et ne tient toujours pas la comparaison face à la nouvelle référence depuis quelques années, DiRT, mais ce changement est appréciable. Les néophytes trouveront leur marque un peu plus rapidement qu’à l’accoutumée, même si l’ensemble s’adresse encore une fois à ceux qui maîtrisent déjà le genre. On rassure ceux qui auraient peur d’être découragés par l’apprentissage de la conduite en rappelant que des retours en arrière sont toujours disponibles, en nombre limités, à chaque course, afin de pouvoir rectifier sa trajectoire ou son plantage dans le décor. C’est certes moins l’esprit réalisme et simulation de rallye, mais c’est toujours intéressant à prendre. Ceux qui le veulent peuvent bien sûr ne pas s’en servir. Ce qui n’enlève rien au côté réaliste en tout cas, c’est la présence du co-pilote, qui donne les informations précises. Le mixage de la voix peut être un peu confus à cause des bruits de moteurs et autres, mais bien évidemment les réglages sonores peuvent être modifiés dans les options. Tout comme le timing de ces données précieuses, qui peut être avancé ou retardé selon sa façon d’appréhender les courses. C’est agréable, surtout que cela n’était pas disponible dans les précédents opus.

Un jeu de rallye, c’est bien sûr une manière de conduire, mais c’est aussi des tracés, divers et variés. Premier constat, les surfaces diffèrent régulièrement, mais elles sont surtout un réel impact sur la conduite. On ne contrôlera pas sa voiture de la même manière sur de la neige, de la terre, ou encore de l’asphalte mouillée. Cela semble évident que ces éléments soient pris en compte, mais ce n’est pas négligeable. Les parcours, qui ne sont pas les officiels, sont cependant bien pensés, avec beaucoup  de virages et d’épingles, trop parfois, qui contrastent avec le trop de droiture des anciennes versions. Et si l’on se rate et que l’on se prend un arbre, la voiture sera bien sûr endommagée. Pas juste la carrosserie, pour faire joli, mais bien l’ensemble du véhicule, moteur, suspension, direction, etc… Et ces dégâts ont un impact sur la maniabilité, puisque la voiture ne se conduira pas de la même manière si elle est neuve ou alors abîmée. Dans le mode rallye, on peut réparer son engin entre chaque course. Chaque réparation coûte du temps, or l’on ne possède qu’une heure en tout. Si l’on dépasse, on est pénalisé. Il faut donc faire les bons choix, même si le mieux reste encore de conduire correctement.

 Les joies du rallye, c'est aussi les dérapages

Niveau réalisation, on nous avait promis une refonte complète du moteur graphique du jeu. Le constat est là, mais il ne saute pas aux yeux non plus. Des effets de lumière sont plus crédibles, mais le rendu d’ensemble demeure toujours aussi moyen, sans être clairement moche pour autant. L’ambiance sonore est quant à elle au rendez-vous, avec des bruits de moteurs et des sons de courses réalistes, le tout sans musique, afin de rendre le tout plus vraisemblable. De la musique, il y en a toutefois dans les menus, type dubstep ou electro, et si elles sont dynamiques, elles s’avèrent aussi rapidement pénibles, surtout lors des temps de chargement, bien trop longs.

Au final, on retient de ce WRC 3 qu’il est le meilleur des épisodes sur consoles nouvelle génération. Avec de grands changements et des apports non négligeables, la série a réussi à faire de ce jeu un titre honnête, pas exempt de défauts, mais plus convaincants que ses prédécesseurs. Les fans du genre, à qui le titre est avant tout destiné, seront comblés, les autres devront essayer avant. WRC 3 est donc une bonne surprise que l’on n’attendait pas. S’il reste encore à la licence du chemin à faire avant de véritablement s’imposer, ce troisième opus nous fait avant tout espérer un quatrième volet l’année prochaine encore bien meilleur. C’est tout ce qu’on lui souhaite.

 13/20

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