jeudi 27 décembre 2012

Bilan de l’année 2012

La fin du monde n’a pas eu lieu, mais la fin de l’année, elle, va arriver. Grosse année vidéoludique, mais pas uniquement. L’hiver arrive, il est temps de faire un petit bilan, avant que 2013 ne vienne pointer le bout de son nez. Jeux vidéo, films, ou bien séries, voici un bilan tout à fait subjectif de ce qu’il faut retenir de cette année, en bon comme en mauvais.

2012 a été l’année des consoles, puisque deux sont sorties cette année. La PS Vita tout d’abord, qui est sortie au japon en décembre 2011, mais n’est parvenue chez nous que plus tard. Le constat est malheureusement peu réjouissant pour la portable de Sony, qui se fait sans cesse dépasser par son ancêtre la PSP. A peine un million de vente en un an au Japon, et peu de résultats grandement concluants dans le reste du monde. C’est aussi probablement dû à son manque flagrant de jeux véritablement vendeurs. La puissance, c’est bien, réellement, mais si les jeux ne suivent pas… L’autre console, toute récente, c’est la Wii U. Une nouvelle console de salon, c’est toujours un événement, et encore plus lorsqu’il s’agit de Nintendo. Si certains avaient été déçus par les choix de public de la Wii, qui possède tout de même de grands jeux non casuals, il semblerait que la Wii U se positionne différemment. Ciblant les joueurs plus occasionnels comme les plus hardcore, la véritable révolution de la Wii U c’est sa manette qui inclut un écran tactile, ce qui donne une manière de jouer nouvelle et innovante, seul comme à plusieurs. Encore toute récente, il est difficile de juger ce qu’elle deviendra. On verra ça lors du bilan de l’année 2013.

Parmi les jeux de ce cru 2012, certains ont marqué plus que d’autres les joueurs du monde entier. The Walking Dead, l’adaptation du comics en jeu vidéo, a notamment été élu jeu vidéo de l’année lors de la cérémonie des Video Game Awards. Je n’y ai toujours pas touché, je ne suis donc pas apte à juger, mais je vais m’y mettre bientôt, c’est prévu. Telltale Games a aussi sorti en boîte cette année le jeu Retour vers le Futur, qui réunit les cinq épisodes. Moins marquant surement, mais appréciable sans être transcendant, c’est mon point de vue. Pour les jeux qui m’ont le plus marqué, vous pouvez aller (re)lire mon top 5 de mes jeux 2012, qui explique clairement les jeux et les raisons. Cependant, bien d’autres jeux m’ont touché et mon laissé de bons souvenirs de cette année 2012, comme de moins bons parfois.

Parmi les jeux que l’on ne peut que rarement oublier, il y a Spec Ops : The Line. Certes, il s'agit d'un TPS assez classique qui ne révolutionne rien, mais il se laisse jouer aisément, et particulièrement grâce à sa trame scénaristique aussi prenante que troublante et traumatisante.  Librement adapté de Heart of Darkness, la nouvelle de Joseph Conrad, et donc forcément d’Apocalypse Now de Coppola, le titre nous plonge dans un Dubaï recouvert par une tempête de sable, lors d’une simple mission de reconnaissance. Sauf que rapidement, ce qui devait être une petite mission tranquille va tourner au cauchemar, impliquant des choix moraux douloureux, son lot de cadavres et de conséquences morbides. Et puis, un jeu dans lequel on ne sait plus qui sont les méchants ou les gentils, dans lequel on incarne des soldats américains qui tirent sur des soldats américains, et qui arrive à nous faire douter au point que chaque décision nous marque autant que le personnage principal, c’est quand même assez énorme. Le jeu ne plaira pas à tous, mais qu’on aime ou que l’on déteste, on ne peut ressortir indemne de cette expérience.


2012, c’est aussi de plus en plus l’avènement des jeux sur plates-formes mobiles, smartphones et tablettes donc. Et forcément, avec mon téléphone sous Android, je n’ai pas pu y échapper. Parmi les multiples jeux, un a bien entendu retenu mon attention, à juste titre, il s’agit de Rayman Jungle Run. Tout simplement sidérant, pour 2,39 euros, le jeu offre une multitude de niveaux au level design soigné excellent, qui raviront les amateurs de scoring et de 100%. Récemment, une mise à jour gratuite est venue ajouter dix nouveaux niveaux, atteignant au total le nombre de cinquante. Attention toutefois, si vous jouez sur Android, la mise à jour efface toutes vos sauvegardes… Eh oui, je me suis fait avoir… Il n’empêche que ce jeu est tout simplement addictif et diablement bien réalisé.

Cette année, on a aussi eu le droit à des jeux qui ont marqué les joueurs, mais pas forcément pour les bonnes raisons. Mass Effect 3, bien qu’excellent, a énormément déçu à cause de sa fin par exemple. Au point que les développeurs ont fourni gratuitement une fin alternative jugée plus appréciable par les joueurs. Certaines déceptions vinrent aussi des reports de jeux, tel que le prochain Tomb Raider initialement prévu pour cet automne, reporté au 5 mars. Pas de quoi crier au scandale, mais c’est vrai que l’on aurait aimé l’avoir sous le sapin. Et puis, niveau jeu vidéo, c’est surtout le salon de l’E3 qui n’a pas été transcendant cette année. Seul Ubisoft s’en est réellement bien sorti, le reste oscillait entre le potable et le totalement ennuyeux, malgré de grosses annonces. Des jeux ont aussi partagé les avis cette année. Assassin’s Creed 3 par exemple, qui s’il s’en sort très bien, démontre que les consoles arrivent à un stade où elle ne peuvent plus forcément afficher autant de détails qu’elles le voudraient. C’est bien ce que l’on peut reprocher au jeu, malgré toutes ses qualités. S’il a quasiment fait l’unanimité, Dishonored n’en reste pas moins une petite déception. Pas aussi original qu’on a voulu nous le vendre, le titre profite tout de même d’une direction artistique assez formidable. Malheureusement, le gameplay n’est pas aussi novateur et libre qu’annoncé, et reprend beaucoup de ce qui a déjà été fait dans le genre, sans pour autant copier bêtement. Au final, le jeu est bon, mais il ne faut pas oublier que Deus Ex : Human Revolution est passé par là l’année dernière, et que dans un système de jeu similaire, il est bien meilleur.

Mais il n’y a pas que le jeu vidéo dans la vie. Il y a aussi la musique. La musique de jeu vidéo. Cette année, en France, c’était le tout premier concert de Nobuo Uematsu, probablement le plus grand compositeur de musique de jeu vidéo au monde. Souvent associé à la saga Final Fantasy, pour laquelle il a composé tous les thèmes du premier au neuvième, avant de progressivement quitter cet univers, il est aussi le compositeur de bon nombre d’autres musiques toutes aussi extraordinaires. Le voir et l’écouter en concert est tout bonnement magnifique et monumental, et assister à son premier concert en France a été l’un des plus grands événements de cette année 2012. S’il y avait bien un concert à ne pas louper, c’était celui-ci.

Jeu vidéo, musique, mais aussi cinéma. Grand amateur, je ne vais pas vous dresser la liste de mes films de cette année, on n’en finirait pas. Je vais juste me concentrer sur deux œuvres de fantasy qui font partie des meilleures productions de cette année. Tout d’abord, John Carter. Vendu par Disney, qui voulait s’en débarrasser, comme un énième sous-film d’aventure à la Prince of Persia ou Narnia, John Carter n’est en rien ce qu’on a voulu nous présenter. Rarement des affiches ou des trailers n’avaient été aussi mensongers sur le contenu d’un film. Adapté du premier tome du Cycle de Mars d’Edgar Rice Burroughs, premier livre qui mélange science-fiction et fantasy moderne, le film, réalisé par Andrew Stanton (Wall-E, Le Monde de Nemo, …) est tout simplement un des plus grands space opera jamais produit, et réalisé de mains de maître. Un film qui prend son temps, explique, se base sur des faits scientifiques, mais n’oublie pas pour autant l’aventure, l’action, et nous propose son lot de scènes épiques. A noter un passage qui mélange habilement combat monumental et flashback sur l’enterrement de la femme du héros. Du grand cinéma comme on aimerait en voir plus souvent. Malheureusement, l’échec du film, causé en partie par Disney qui n’en avait rien à faire, ne permettra pas une suite. Au lieu de ça, on risque encore de se taper plein de film moyen ou tout juste bon, alors que l’on aurait pu avoir une ou plusieurs suites, qui auraient aisément pu faire passer la première seconde trilogie Star Wars pour des sous-productions de genre. Dommage, on tenait là l’un des meilleurs films de scinece-fiction fantasy depuis très longtemps.


Heureusement, pour ce qui est de la fantasy, on a été gâté cette année. Peter Jackson, qui a déjà réalisé la trilogie Le Seigneur des Anneaux s’est attelé à la réalisation de The Hobbit, adaptation de Bilbo. Retranscrire un livre d’à peine quatre cents pages en trois films de trois heures, c’est son défi. Inutile de faire durer le suspense plus longtemps, le film est une réussite totale. Maîtrisé de bout en bout, les effets de style et de mise en scène déjà utilisés dans Le Seigneur des Anneaux ne sont en rien éculés, et au contraire, ils trouvent un aboutissement, une consécration ultime dans ce film, qui relègue la trilogie précédente à un simple échauffement avant la véritable trilogie. Tout à fait saisissant, The Hobbit est à ce jour le film de heroic fantasy ultime, qui mélange tous les fantasmes des fans du genre pour les concrétiser sur un écran. Ultra codifié et à la fois tout à fait novateur, le film est plus accessible par sa trame scénaristique que ne l’est Le Seigneur des Anneaux, mais il l’est aussi moins dans sa forme, qui pourra déstabiliser ceux qui n’apprécient que très peu le genre. Véritable conte de fées, comme se veut l’être le livre, le film n’en demeure pas moins tout à fait épique et totalement grandiose. Avec des scènes qui resteront dans l’histoire de la fantasy et du cinéma, The Hobbit a tout d’un grand, contrairement à la taille de son héros. Il aura fallu cent dix-sept ans de cinéma et cent ans de fantasy moderne pour enfin aboutir à un tel résultat, mais devant l’ampleur d’une telle œuvre, on se dit que l’attente n’as pas été vaine. Plus que le meilleur film de heroic fantasy réalisé à ce jour, The Hobbit demeure une œuvre fondamentale qui restera toujours derrière Le Seigneur des Anneaux pour la plupart des gens, mais qui le surclasse de manière assez phénoménale.

Un bon cru cette année 2012 il faut croire. Malheureusement, tout n’a pas été rose. Il y a bien une chose dont je n’ai pas parlé, ce sont les séries. Si Futurama, Breaking Bad, ou bien d’autres sont toujours au top, ce ne fut pas le cas pour toutes. La suite des Mystérieuses Cités d’Or, attendue depuis longtemps, ne s’est pas réellement montrée convaincante. Pas irregardable heureusement, mais simplement pas à la hauteur de son magistrale prédécesseur. Community, lors de sa saison 3, a montré une très grande forme. Malheureusement, la rentrée 2012 a été autre. Tellement autre qu’elle n’a pas eu lieu. Il faudra attendre février 2013 pour voir arriver cette quatrième saison, de treize épisodes uniquement, et marquée par le départ de son créateur Dan Harmon et de l’acteur Chevy Chase. Bref, un bon départ 2012 pour la série, mais un mauvais commencement pour cette fin d’année. Au final, il n’y a plus qu’à voir ce qui arrivera en 2013, pour les séries comme pour le reste. On en reparle dans un prochain article.

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