samedi 9 mars 2013

Test Tomb Raider

Dès 1996, Lara Croft est entrée au panthéon des jeux vidéo, tout comme le jeu dont elle est l'héroïne, Tomb Raider. Après diverses suites, tantôt réussies, tantôt ratées, le studio de développement change, pour le mieux. Sans compter l'exception Guardian of Light, qui proposait une expérience différente, cela fait cinq ans, depuis l'épisode Underworld, que les chemins de Lara n'ont pas pris celui des consoles et du PC pour de nouvelles aventures. Et après tant d'attente, en voici, de nouvelles aventures. Enfin, pas si nouvelles que ça. En effet, cet opus sobrement intitulé Tomb Raider, se veut une sorte de reboot de la série, ou plutôt une préquelle. L'idée est simple, on va nous faire vivre la première vraie aventure de Lara, avant qu'elle ne devienne l'aventurière aguerrie que l'on connaît tous. On change d'âge et de tour de poitrine, et c'est parti pour la naissance d'une survivante.

Quand on connaît la série Tomb Raider depuis ses débuts, on sait très bien que Lara Croft, son emblématique héroïne, est plutôt du genre robuste, guerrière, et on sent bien que son vécu l'a aidé a ne pas avoir froid aux yeux. Si cela paraît assez évident, puisqu'on l'a toujours connue ainsi, il faut prendre conscience qu'elle ne fut pas comme ça toute sa vie. Et ce nouveau Tomb Raider compte bien nous faire comprendre comment la jeune étudiante en archéologie s'est hissée au rang d'Indiana Jones au féminin. C'est qu'elle en a sacrément bien bavé la petite. En effet, âmes sensibles s'abstenir, cette première aventure n'est pas à mettre entre toutes les mains, et la suite des aventures de l'héroïne, celles que l'on connaît depuis 1996, semble une promenade de santé à côté de ce qui l'attend ici. Tout commence pourtant bien tranquillement, lors d'une expédition d'archéologie en bateau. Et là, c'est le drame. Une tempête, et le bateau coule. Lara s'en tire, et alors qu'elle est échouée sur la plage, elle aperçoit ses compagnons. Mais à peine a-t-elle le temps de réaliser ce qui arrive qu'on l'assomme brutalement. C'est attachée et pendue la tête en bas que la jeune fille se réveille. Bienvenue en Enfer, votre voyage ne fait que commencer !

 Oh tiens! Une référence cinématographique!

Lara va en voir de toutes les couleurs dans cette première expérience. Enfin, de toutes les couleurs, surtout en rouge sang. Le ton est donné dès le début, et il ne quittera jamais le jeu. Le scénario se suit finalement sans grande surprise, mais il a le mérite de ne pas être inintéressant et de proposer quelques phases d'émotions réelles. Si les situations tendent à se répéter, et que la fin traîne en longueur, ce n'est pas ce que l'on reprochera au titre, tant finalement cela a peu d'importance. En gros, Lara doit survivre sur une île où tout me monde cherche à la tuer. Un peu comme si Max Payne s'était perdu sur l'île de Lost. Sans oublier des influences évidentes à Uncharted, mais on en reparlera surtout avec le gameplay. Cette histoire est présentée dans un bien bel emballage. En effet, s'il y a bien une chose que l'on ne peut reprocher à Tomb Raider, c'est sa réalisation. Tant du point de vue des cinématiques splendides, que dans les phases de jeu, tout est superbe. On pourra critiquer quelques textures par-ci par-là, de très rares et légers bugs graphiques à l'occasion, mais hormis ces rares défauts, l'ensemble est tout simplement magnifique, au point de clairement devenir l'un des plus beaux jeux sur cette génération de console. Lara est parfaitement modélisée, et l'on ne s'en plaindra pas, mais le reste aussi. Qu'il s'agisse des décors, somptueux, ou même de la profondeur de champ, assez impressionnante quand il faut, tout a été pensé pour que le titre soit un plaisir visuel. Certes, l'ensemble est un peu terne, mais cela correspond parfaitement à l'ambiance, alors ce serait de la mauvaise fois de faire de cette particularité un défaut. A cela s'ajoute une bande son assez puissante. Musiques qui collent parfaitement à l'ambiance s'allient à des bruitages réalistes très appréciables. Pour la version française, Lara faisant peau neuve, elle fait aussi voix neuve. Exit Françoise Cadol, place à Alice David (cette fille, dans Bref). Honnêtement, il est préférable de jouer en VO, aucun verdict ne tombera pour la VF, puisque celle-ci n'a pas été mise du tout lors du test. Les voix originales collent d'ailleurs très bien, et seul l'affichage des sous-titres vient faire tâche, rappelant les vieux affichages en jaune sur fond noir d'Arte dans les années 90. Si c'est le prix à payer pour une VO de qualité, on fera avec.

Cependant, ce nouvel épisode ne vient pas uniquement donner un coup de jeune d'un point de vue graphique. Il vient quasiment réinventer la série. Un comble pour un titre qui est censé être antérieur aux autres. Alors que les premiers jeux proposaient des phases d'exploration, de plates-formes et de tir, cet opus en fait de même, mais d'une manière très différente. On tient plus d'Uncharted que des premiers Tomb Raider. En gros, Lara avance, explore, et affronte des ennemis lors de gunfights souvent très intenses. C'est résumé à la va-vite, mais c'est pour mieux vous expliquer. Dans Uncharted, on suit un chemin, on résout des énigmes, et le plus souvent, on est pris dans des fusillades très nerveuses. Tomb Raider reprend le même principe, en y ajoutant ses touches personnelles. D'une part, Lara vivant sa première aventure, elle doit apprendre à survivre en milieu hostile, ce qui inclut des phases de gameplay spécifiques. D'une part, la chasse est présente. Cela ne sert à pas grand-chose au final, à part à engranger de l'expérience, ce qui est déjà bien. Ensuite, survie et hostilité obligent, c'est principalement avec un arc et des flèches que la jeune femme devra se battre. Au départ, parce que c'est la seule arme à disposition, mais aussi parce que c'est l'arme la plus silencieuse, et qu'il sera nécessaire de ne pas se faire repérer. En effet, les gunfights peuvent rapidement avoir des conséquences tragiques du fait du nombre souvent conséquent d'ennemis, et de leurs armes meurtrières. La discrétion n'est alors plus une question de goût, mais bien une nécessité. Et rapidement, vous allez maîtriser les headshots avec l'arc et les flèches. Oui, tuer un ennemi en un coup, c'est mieux quand on veut éviter de se faire repérer. Et si vous vous faites voir, c'est l'affrontement obligatoire. Et on ne rigole pas sur l'île, on y va plutôt violemment même. En plus de pouvoir vous tuer rapidement selon leurs armes, n'espérez pas camper tranquillement derrière l'endroit où vous vous êtes abrités. Les ennemis envoient sans cesse des grenades, cocktails molotov ou autres flèches enflammées pour vous faire dégager de là où vous vous trouvez, ce qui oblige à régulièrement bouger et se déplacer. Au final, les gunfihts sont un bon mélange entre ceux d'Uncharted et de Max Payne 3, jamais trop difficiles, mais assez pour donner du fil à retordre.

 Ça, c'est cadeau

Evidemment, certains ennemis ne peuvent être tués que d'une certaine manière, mais inutile de trop s'attarder là-dessus, l'essentiel est dit, et autant découvrir l'ensemble par soi-même. Il est aussi possible d'éliminer un ennemi discrètement, dans son dos, afin de ne pas se faire repérer. Et ceux qui aiment y aller bourrin (et un peu suicidaire aussi), le peuvent, grâce aux attaques au corps à corps, souvent extrêmement violentes, mais radicalement efficaces. Certains QTE sont aussi de la partie, mais ont le mérite de s'insérer intelligemment. Et surtout, si la plupart ne sont pas bien effectués pile au bon moment, c'est souvent la mort assurée. Eh oui, ça ne pardonne pas ! Au fil du jeu, on peut aussi apprendre de nouvelles techniques, ou améliorer ses anciennes. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de gagner des points d'expérience afin d'obtenir un point de compétence. Cette expérience, nouveauté bienvenue, s'acquiert assez facilement, via la progression de l'histoire, via la façon de tuer des ennemis, via la chasse, ou bien encore en découvrant des secrets ou objets. En parallèle de l'expérience et des compétences, il y a aussi les matériaux à ramasser, qui permettent d'améliorer ses armes. Assez utile quand on est dans le jeu. Tout cela rappelle un peu Far Cry 3, et ce n'est pas plus mal, tant la comparaison est élogieuse. A noter, comme précisé plus haut, qu'il y a des secrets à découvrir, nécessaires pour atteindre l'objectif du 100%. Cela peut-être des objets à trouver (comme dans Uncharted), ou encore des tombeaux à découvrir, ou bien de minis défis à accomplir. Tout cela permet au jeu de voir sa durée de vie rallongée. Et pour ceux qui auraient peur de passer à côté de certains secrets, le jeu se divise en zone, dans lesquelles il est possible de revenir plus tard pour justement tout trouver.

Malgré tout, si la maniabilité est quasi parfaite, on ne peut s'empêcher de lui reprocher de nuire à la crédibilité du titre et de l'histoire. Lara est jeune, elle n'y connaît rien, elle est sans cesse maltraitée dans cet épisode qui ne lui veut que du mal, on cherche à l'humaniser, et pourtant, elle se sort aisément de toutes les situations malgré ses trois côtes cassées et ses blessures de partout. On passe de gufight d'excités à des phases de plate-forme acrobatiques qui déboulent souvent sur des phases explosives ou bien totalement exagérées dans leur mise en scène dantesque et dans leur contenu, offrant à la jeune Croft de nous montrer qu'elle peut tomber de dix mètres ou sauter un ravin de sept mètres de long tranquillou, comme tout le monde en serait capable. Evidemment, c'est spectaculaire, et c'est ce que l'on demande, alors tant mieux, mais dans un jeu qui se veut plus humain et plus intimiste, on perd clairement en crédibilité. Lara a souvent de quoi ridiculiser Nathan Drake et Rambo réunis, c'est pour dire. On prend un énorme plaisir à jouer malgré tout, et finalement, c'est bien là le principal, tant pis pour la vraisemblance de certaines situations.

Que dire ? Ce Tomb Raider ne réinvente pas le genre, mais il réinvente bien la série. Aventure, action et queue de cheval, c'est finalement ce que l'on attend de Lara Croft. Le jeu a bien sûr quelques défauts, mais face à un tel contenu, à un gameplay aussi soignée et efficace, et à une réalisation quasi exemplaire, il serait dommage de faire le difficile. Mélange réussi entre un Uncharted sous acide, un Max Payne 3 dans la jungle, et un Far Cry 3 à la troisième personne, le tout saupoudré de Lost, Tomb Raider arrive à nous faire peur, à nous faire stresser, mais surtout à nous faire vivre. Vivre une grande expérience de jeu, une aventure avec un grand « A », une expérience vidéoludique qu'il serait dommage de louper. Reste à voir ce qu'il en sera de la suite de ce reboot, sur la prochaine génération de console.

18/20

3 commentaires:

  1. il pue la copie ton test , et les erreurs de syntaxe y sont légion !!!

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    1. S'il y a des fautes de syntaxe, je m'en excuse, j'étais un peu crevé quand j'ai écrit le test, et il faut croire que mes relectures ne m'ont pas aidé...

      Pour ce qui est du test, il tient clairement de mon avis personnel après avoir fini le jeu. Peut-être que j'exprime certains avis qui ont été donnés dans d'autres tests (je ne lis pas les critiques avant d'écrire la mienne), mais la seule copie qui existe ici est celle de ma propre pensée.

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  2. Bon voila, là où je suis pas d'accord:
    1) c'est quand tu compares Tomb Raider à Uncharted. j'ai bien envie de te demander si t'as tester Tomb Raider Legend et Underworld avant de dire que Tomb Raider reprend le même principe que Uncharted, je cite "on suit un chemin, on résout des énigmes, et le plus souvent, on est pris dans des fusillades très nerveuses". A mon avis, ce principe est la base de tous les Tomb Raider depuis le premier sur PSone, alors j'ai envie de dire que Uncharted a suivi plutôt le principe de Tomb Raider
    2) Puis quand tu compares Tomb Raider à Far Cry 3 dans le ramassage des matériaux. Dans les précédents opus sur PS2, le principe d'équiper ses armes de nouveaux outils pour les rendre plus efficaces n'existaient pas déjà?
    3) J'ai vu les trailers et le tests de gameplay de Uncharted et je peux dire que ça n'a rien à avoir avec Tomb Raider, qu'on soit dans les gunfight ou dans les phases exploratoires. Tomb Raider a toujours été une référence dans le gameplay depuis la PSone et même maintenant, et je peux confirmer après avoir comparé que son gameplay est largement au dessus de celui de Uncharted

    Là où je suis d'accord:
    1)la crédibilité: j'ai eu exactement la même réaction toi. Pour une "débutante" dans le survival je l'ai trouvé plutôt doué. Malgré quelques mouvements digne d'un amateur dans sa gestuelle, je trouvais qu'elle assurait drôlement dans l'action, dans l'escalade et tout ça, malgré ses nombreuses blessures (et peut être fracture). Je l'attendais vraiment bcp bcp plus fragile, là ça m'a un peu secoué je l'avoue.
    2)Les sous titres très moches, vraiment c'était pas sympa.

    Au final, on prend toujours du plaisir à jouer, malgré notre esprit critique qui cherche toujours la petite tache dans le moindre recoin. J'ai surkiffé ce jeu, vivement la suite

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