lundi 24 février 2014

Test Donkey Kong Country Tropical Freeze

«Hé là ! Regardez là-bas ! Le voilà, banana slama, le héros de Donko Bongo !» Bon... Ok, commencer ce test par les paroles de la série animée Donkey Kong Country n'était pas forcément une bonne idée... Mais au moins, cela met dans le bain, et on sait de quoi on va parler. De Donkey Kong ! Surpris ? Non, sérieusement, rassurez-moi, vous n'êtes pas surpris ? Parce que ça serait un peu inquiétant... Bref, on est là pour parler de Donkey Kong Country : Tropical Freeze. Après avoir signé son retour sur Wii en 2010, puis une nouvelle et même fois sur 3DS l'année dernière, le grand singe le plus connu du monde vidéoludique revient pour un nouveau jeu de plate-forme qui donne la banane. Mais qui plombe aussi le moral... Explications.

Oh mon Dieu ! Par le Saint Helix Fossil, c'est horrible, des immondes méchants pas gentils ont jeté le froid sur tout plein d'îles tropicales ! Et le jour de l'anniversaire de Donkey Kong, lui empêchant de souffler sa bougie. Ah, les fils de kongs ! Bref, inutile de s'emporter, cette tragédie est le point de départ de Donkey Kong Country : Tropical Freeze. Une histoire prétexte, mais peu importe, ce qui compte dans ce genre de jeu, c'est le gameplay. Mais avant, parlons un peu de la réalisation, histoire de vous faire patienter encore un peu, bande de jeunes impétueux ! Qu'on le dise tout de suite, d'un point de vue technique pure et dure, le titre n'est pas une claque graphique, et n'exploite pas à fond ce que la Wii U a dans le bide. Mais peu importe ! A côté de ça, la direction artistique du jeu éclipse quasiment toutes celles des productions récentes, tant elle fourmille d'idées visuelles et de trouvailles qui sont un délice pour les rétines. Entre cette jungle de fruits géants, ce niveau sous-marin en ombres, ou bien ce fabuleux niveaux de savane en marionnettes qui nous entraîne dans un univers proche du Roi Lion, on le dit une bonne fois pour toutes, la direction artistique est sans faille. Et que dire des thèmes musicaux, qui signent le grand retour de David Wise, compositeur attitré des jeux Donkey Kong, mais qui n'a pas travaillé pour Donkey Kong Country Returns. Ils sont tout simplement sublimes ! On est presque en droit de dire que ce sont les meilleures musiques de la série, et on ne serait pas en tort. Ah, ces thèmes musicaux, cette esthétique visuelle éblouissante... Bon sang, comme ça fait plaisir ! Et si on parlait de la maniabilité dorénavant ? Ça vous tente ?

 Bro Fist!

P*tain de b*rdel de m*rde d'enc*lé de ta r*ce de ta m*re la p*te ! Apprêtez-vous à souvent employer ce genre d'expressions, même si vous êtes polis de nature. Non pas que les contrôles soient mauvais, au contraire même, mais la difficulté du jeu en fera criser plus d'un. On vous explique. Donkey Kong saute, s'accroche aux lianes, tape des mains, bref, la routine. De ce point de vue-là, pas de problème. Lorsqu'il trouve un tonneau spécifique, il peut être accompagné soit par Diddy, Dixie, ou Cranky. Ces trois compères ont des capacités bien distinctes. Diddy permet de prolonger la distance d'un saut en volant sur une courte durée, et il peut transformer les ennemis en ballon-vie lorsqu'une jauge spéciale est remplie. Dixie permet de sauter plus haut, et transforme les ennemis en cœurs jaunes, qui permettent d'encaisser plus de coup. Quant à Cranky, le moins utile (comme la plupart des vieux... Enfin... Bref...), il permet de sauter plus haut en faisant des rebonds avec sa canne, tel Picsou dans Ducktales, et il transforme les ennemis en pièces (super utile on vous a dit). C'est plutôt cool, mais surtout, chacun de ses acolytes possède deux cœurs, ce qui permet de se faire toucher plus de fois avant de mourir. Mais attention, au bout de deux coups, votre compagnon meurt, et on ne peut plus utiliser ses capacités. Et vous en aurez besoin pourtant, des capacités, comme des cœurs. Parce que comme dit plus haut, le titre possède une difficulté corsée. Alors bien entendu, le jeu n'est pas du tout infaisable, ni même aussi dur qu'un Ghosts'n Goblins, heureusement, il reste adapté pour des êtres humains, mais une chose est sure, c'est qu'à l'heure des jeux qui ne cessent de se simplifier pour être finis par tous, Donkey Kong Country Tropical Freeze propose une expérience que les joueurs de plate-forme aguerris apprécieront.

Ah, les niveaux en wagon... Quel plaisir...

Et pourtant, vous allez parfois bien hurler devant votre écran. Oui, toi, le joueur, tu vas très probablement insulter les développeurs, le gorille, sa famille, et les boss, ainsi que leur mère qui selon toi batifolent très souvent place Pigalle avec pleins d'inconnus en se faisant payer des sommes exorbitantes. Il faut bien dire une chose, le level design du jeu frôle la perfection. Et une chose qu'il ne frôle pas, et qu'il atteint sans problème, c'est le sadisme. Oui, chez Retro Studios, ont est des petits vicieux qui n'aiment pas les joueurs de jeux vidéos. Ou plutôt qui les aiment trop. Au point de leur proposer un défi qui Freeze... Au point de leur proposer un défi qui frise parfois le ridicule, tant il peut s'avérer élevé. Ou plutôt tant il peut s'avérer bien gros porc. En gros, il y a certains passages que l'on ne peut faire du premier coup tant ils demandent à ce qu'on les connaissent par cœur pour les réussir. Entre une plate-forme qui s'effondre, un ennemi qui surgit, ou même un sol qui prend feu, c'est parfois du grand délire. À hurler, on vous dit. Et les boss... Bon sang de bois de bananier ! Les affrontements sont souvent longs, trop diront certains, et les boss sont coriaces, les saligauds ! Toujours ces trois étapes. Ces trois #&@*/]{- d'étapes ! Le mieux, c'est de s'équiper dans la boutique de Funky Kong avant un affrontement, histoire de survivre le plus longtemps possible avant la mort qui vous guette. Oui, elle vous guette ! Sans arrêt. SANS ARRÊT ! Heureusement que l'on récupère des vies très facilement. (Tu veux un ballon Donkey?) Parce que sinon, ça serait le Game Over dès le deuxième niveau. Et puis, préparer les bananes fourrées aux antidépresseurs si vous ne voulez pas exploser votre Gamepad (ou les tympans de vos voisins aussi). Bref, ce n'est pas impossible, c'est même plutôt bien d'avoir du défi, mais parfois, c'est juste un poil trop. Mais c'est cool quand même. De Donkey Kong Country Tropical Freeze à Donkey Kong Country Tropical Crise, il n'y a qu'un boss, que vous affronterez bien un jour ou l'autre.

Vous l'aurez compris, sûrement, Donkey Kong Country Tropical Freeze est un jeu de plate-forme extraordinaire, mais qui ne s'adresse pas à tout le monde. Les néophytes rageront bien comme il faut devant, quant aux vieux de la vieilles qui ont saigné tous les Megaman, ils apprécieront cette difficulté qui rappelle le bon vieux temps où l'on jouait jusqu'à devenir dépressif. Le level design est tout simplement génial, et le gameplay aussi, bien que peu original finalement. Quant à la réalisation, elle n'exploite pas à fond la console, mais elle déboite quand même bien la race à sa maman tant la direction artistique fourmille de trouvailles visuelles, et tant les musiques sont exceptionnelles. En sept mots comme en mille-deux-cent-quatorze : jouez à Donkey Kong Country Tropical Freeze ! Voilà, si vous n'êtes plus convaincus, on ne peut plus rien pour vous. Alors vous avez compris, ne faites pas les cons Kongs !

17/20

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