lundi 3 mars 2014

Test South Park : Le Bâton de la Vérité

Test réalisé à partir d'une version PS3, donc censurée.

Je prends la route de South Park histoire de prendre un peu l'air. Que des visages amicaux, et un nouveau jeu vidéo. Je prends la route de South Park et j'oublie toutes mes galères. Le Bâton de la vérité, sur PS360 et sur PC. Je taille la route pour South Park histoire de me calmer les nerfs. MmMhh Mmh Mmmh Mffh MffmHhh Mmfhhmm Mmffmh. Alors jouez donc à South Park et vous verrez ça dépote !

Repoussé, racheté, repoussé encore, on en a eu des frayeurs à propos de ce fameux South Park : Le Bâton de la Vérité, qui s'annonçait déjà comme le messie des adaptations de licence en jeu vidéo. Il faut dire que les trailers en ont envoyé du lourd. Beaucoup de lourd ! Et qu'un épisode de la saison 17, parodiant Game of Thrones, reprenait le visuel du jeu. Alors oui, on a bavé sur les images du jeu. Mais le temps nous a appris à nous méfier de ce qui semblait génial sur un trailer, parce que ce n'était pas forcément représentatif d'un jeu. Alors, ce Bâton de la Vérité, réussite, ou déception ? Laissons Timmy nous en parler.

Timmy ! Timmy, Timmy, Timmy ! Timmy Timmy ! Timmy !

Ok... Commençons par ce qui saute aux yeux immédiatement. L'univers de la série est parfaitement retranscrit dans le jeu. Déjà, visuellement, c'est exactement comme le dessin animé. Alors ok, c'est pas forcément très dur, vu que ça reste simpliste, mais aucun élément ne fait tâche avec le reste, et les animations sont parfaites et totalement dans l'esprit South Park. Et puis, bien évidemment, le jeu est bourré de références à n'en plus finir, toutes saisons confondues, même les plus récentes. Que ce soit une image en arrière plan, une ligne de dialogue, une quête annexe, un objet qu'on récupère dans un tiroir, ou bien la trame principale, tout est rempli de références, qui raviront les fans. Les gnomes voleurs de slips, l'homoursporc, ou encore les Chinpokomons, on a le droit à tout, des détails les plus anodins, aux grosses références baveuses. Et ça, c'est un des plus gros points forts du jeu, comme on s'en doute. Alors oui, il n'y a pas de VF, mais la VO est très réussie. Tant mieux. Surtout que l'humour est bien entendu au rendez-vous. Un humour plutôt dévastateur, trash, délirant, et partiellement censuré.

 Une séquence qui restera dans les anales...

Le jeu commence à South Park, où vous, le nouveau, venez d'emménager. Votre première quête va être de sortir pour vous faire des amis. Et ça va être assez simple, puisque le gentil mais un peu simplet Butters va vous proposer de rejoindre le groupe du grand magicien Cartman. Peu importe le nom que vous choisirez, vous serez durant tout le jeu désigné par le terme de... connard. Douchebag en version originale. C'est absurde, et totalement représentatif de l'état d'esprit du titre. La scénario va vous emmener visiter South Park, ainsi que... On ne vous spoilera pas. Bref, visiter ces lieux dans la quête ultime de préserver un vieux bout de bois dégueulasse, que les enfants considèrent comme le bâton de la vérité. Un bâton qui rend son possesseur maître de l'univers. Oui, rien que ça. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu... C'est donc un gros bordel qui va être généré, à base d'aliens, de zombies nazis, et on en passe. Pourtant, rien ne vous éloignera de votre quête, préservez la paix en protégeant le bâton de la vérité.

 En'hulés de mongols!

Et pour cela, pour mener cette quête Ô combien épique, rien ne vaut une adaptation de la série en jeu de rôle aventure. Et il faut avouer que si cela peut paraître plutôt couillu de prime abord, c'est surtout une excellente idée ! Cela permet d'explorer librement la ville la plupart du temps, et cela implique aussi diverses quêtes annexes, toutes plus délirantes les unes que les autres le plus souvent. Et attention, il faut bien se rendre compte que le jeu est un RPG comme on l'entend, avec des aspects parfois plus orientés actions. En gros, les combats, non aléatoires, se déroulent au tour par tour (parce que c'est old school, dixit Cartman), mais les attaques nécessitent d'effectuer des commandes précises. De même, il est possible de bloquer les attaques adverses, et même de contre-attaquer si l'on se débrouille bien. Cela rend les affrontements dynamiques, partiellement techniques, mais surtout accessibles aux non initiés du genre, qui aimeraient juste jouer à un jeu South Park, sans pour autant être dénué d'intérêt aux amateurs de jeux de rôle. Parce qu'en effet, l'ensemble n'en reste pas pour autant assez complet, et même stratégique dans certaines situations. D'une part, il y a quand même un nombre conséquent d'équipement et d'armes disponibles, qu'il sera souvent nécessaire de trouver (dans des quêtes annexes, ou en lootant des ennemis. Oui, on ne récupère pas les objets directement à la fin d'un combat), et qui sont customisables pour apporter de nouveaux effets. Ensuite, certains ennemis ont évidemment des faiblesses, ou des protections, etc... Et c'est là qu'on se dit qu'il y a quand même pas mal à faire, entre ses armes, son équipement, ses améliorations, etc... A cela s'ajoute des points d'expérience, dont le nombre gagné varie selon le niveau, qui permettent d'améliorer ses aptitudes (des attaques spéciales qui nécessitent des points de puissance), et aussi des talents, qui offrent la possibilité de donner des caractéristiques de combat spécifiques à notre personnage. Et là, ça devient intéressant, et plutôt bien pensé. On obtient ces talents au fur et à mesure, selon le nombre d'amis Facebook que l'on s'est fait dans le jeu. Cela encourage à faire des quêtes annexes, et à parler au plus de personnes possibles. Et en plus, ces derniers laissent régulièrement des messages ridicules et souvent drôles !

On a donc un jeu où des gamins qui ne peuvent se déplacer que sur le trottoir (ben oui, traverser hors des passages piétons, c'est dangereux!) se prennent pour des personnages de fantasy, sauf la nuit, parce qu'il faut dormir, en combattant comme dans des RPG à l'ancienne. Oui. Et pour accentuer le tout, le titre se donne des proportions épiques, qui tranchent avec l'univers urbain, mais collent pourtant bien avec le jeu. Les musiques donnent dans le médiéval épique, et n'auraient pas été reniées par Le Seigneur des Anneaux ou The Elder Scrolls V : Skyrim par exemple. De même, certaines aptitudes offrent quelques imageries bien épiques aussi, comme cette attaques d'archers orchestrée par Kyle. On sent donc la volonté du titre d'être un vrai RPG épique, qui est sérieux dans son gameplay, mais pas dans son univers. Et son gameplay est bien rôdé. On a déjà parlé des combats, mais il est intéressant de préciser que les jauges de vie et de puissance se remplissent après chacun d'entre eux. Combats qui n'ont parfois pas lieu d'être, puisque l'on peut se servir d'éléments du décor pour assommer les ennemis sans combattre (et en gagnant quand même de l'expérience). Et cela va nous permettre de parler des compétence que le jeu propose. Au fur et à mesure du jeu, votre héros va apprendre de nouvelles capacités qui lui seront utiles hors combat. Tirer sur un objet à distance, du classique, mais aussi se téléporter via une sonde anale, ou réduire sa taille. Et dans cette même optique, toujours dans l'épique, ce qui sera très utile, c'est l'épée magique ! Euh non... Les pets magiques... Oui, c'est ça. Avec quatre types de prouts différents, on peut se battre, mais on peut surtout progresser, en faisant péter (euh...) des objets, ou en enflammant d'autres. Et oui, parfois le manque de subtilité a ses avantages.

 Les aliens sont nos amis! Ils nous pénètrent eux aussi!

C'est donc accompagné par l'un des ses six compagnons que l'on progresse et combat dans une ville en proie à un délire à l'envergure aussi grande que ridicule. Et si l'aventure est quand même plutôt géniale et très drôle, elle laisse aussi un goût un peu amère... Eh oui, tout semblait réuni pour faire de South Park : Bâton de la Vérité le jeu parfait, mais malheureusement, la vie est une grosse tepu ! Et ça, ça nous broie un peu les couilles. Le jeu n'a pas énormément de défauts, mais ils sont assez importants pour en parler. Déjà, la ville de South Park n'est pas extrêmement grande, et bien qu'il y ait de l'exploration, on est vite assez restreint dans les lieux à visiter. On pourrait aussi reprocher le trop peu d'invocations présentes dans le jeu. Ces dernières permettent d'invoquer Monsier Hankey, Jésus, ou d'autres, afin d'abattre les ennemis, à l'exception des boss. Bref, c'est plutôt utile, et souvent très drôle, mais il y en a pas assez malheureusement. Mais ce n'est rien face au véritable gros problème du jeu : sa durée de vie. Ok, on se doutait que ce ne serait pas forcément un jeu de rôle hyper long, mais terminer l'histoire principale et les quêtes annexes en à peine plus de quinze heures, c'est quand même peu. Le pire, ce n'est pas que ce soit trop court, c'est surtout que c'est lorsque le scénario prend son envol le plus épique, dans une démesure absurde comme South Park est capable de le faire, que soudainement, pouf, c'est la fin... Alors Ok, c'est South Park, on est habitué aux fins précipitées, aux résolutions de problèmes absurdes, mais là, dans un jeu, c'est assez frustrant. Ça ne gâche pas l'expérience, mais c'est un poil décevant...

Malgré ses défauts, il faut quand même l'avouer, South Park : Le Bâton de la Vérité est un bon jeu, que tous les fans doivent se procurer. En terme d'adaptation de série, on a là l'un des meilleurs exemples. Les références pleuvent, l'humour crade et irrévérencieux est au rendez-vous, et la réalisation est au top. Mélange absolu entre volonté épique, et décalage des situations, le titre réussit le pari d'être un RPG décalé. Un jeu de rôle dans lequel on doit éviter une paire de couilles géante en plein combat, ou dans lequel on peut voir un type sodomiser un cheval, ce n'est pas courant. Alors oui, on regrette une carte trop petite et une durée de vie bien trop courte, avec une histoire qui se termine là où elle aurait réellement dû commencer, mais on prend un plaisir véritable à jouer au jeu, particulièrement si on est fan. Alors faites donc honneur à la Princesse Kenny, et allez y jouer. Parce que franchement, ça troue le cul !

16/20

2 commentaires:

  1. Il avait l'air intéressant comme ça mais quelque chose puait la m*rde à plein nez. Va savoir, un truc m'a freiné à la précommande.

    S'il n'est pas long est-ce qu'il propose au moins une certaine rejouabilité ?
    Tu sais si selon sa classe le jeu se voit modifier ? J'en doute, il à l'air straightforward mais on à le droit d'imaginer des scénarios multiple...ou d'y croire.

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    1. Pour la rejouabilité, je n'ai pas refait le jeu quatre fois avec chacune d'entre elles, mais il y a de légers changements, c'est tout. Pas de bouleversement scénaristique.

      En revanche, il y a deux gros choix dans le jeu (ou plutôt un qui selon la décision va en entraîner un autre). Ça ne va pas changer l'histoire principale dans son fondement, mais juste une légère partie du scénario (le temps de quelques quêtes).

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