mercredi 17 septembre 2014

Test Hyrule Warriors

Pour le moment, la Wii U n'a toujours pas de The Legend of Zelda inédit. Les fans de la série qui possèdent la console peuvent toujours se tourner vers The Legend of Zelda : The Wind Waker HD, ou bien ils peuvent décider de jouer à un titre plus atypique qui se déroule dans l'univers qu'ils aiment tant. Hyrule Warriors sort sur Wii U, et si comme son nom l'indique, il se déroule dans l'univers de The Legend of Zelda, il faut être conscient que ce n'est pas du tout un nouvel opus de la saga. Link, Zelda et compagnie sont de retour dans un musô, un jeu d'action à grande échelle du genre Dynasty Warriors. Véritable réussite, ou grosse arnaque qui profite d'un nom célèbre pour se vendre ? Ni l'un ni l'autre mon capitaine.

Hyrule Warriors est un jeu de type musô. Il ne faut donc en aucun cas s'attendre à un jeu d'aventure à base d'exploration et de donjon (ça, c'est pour fin 2015 normalement). On rappelle que le principe des jeux à la Dynasty Warriors consiste en des missions durant lesquelles il faut remplir des objectifs, mais surtout pendant lesquelles on affronte et on fracasse des milliers d'ennemis. C'est donc le principe de Hyrule Warriors. On commence un niveau, et les objectifs apparaissent à l'écran à tour de rôle. La plupart du temps, cela consiste à défendre une base ou un allié, prendre un fort, ou bien détruire un certain type d'ennemis. En gros, ça consiste à tabasser dans tous les sens. Et comme dans la plupart des jeux de ce genre, on ne peut pas nier une répétitivité évidente et un manque flagrant d'originalité. Rien de très dérangeant, surtout si l'on décide de jouer par petite session, mais dans l'ensemble, malgré les efforts des développeurs, c'est toujours un peu la même chose.

 Même Fay vient casser du méchant

L'autre inconvénient de ce genre de jeu, c'est qu'on nous donne des objectifs à atteindre, mais parfois, les conditions de victoire ou de défaite, plus importantes car primordiales pour réussir ou ne pas perdre, ne nous aident pas à les accomplir. On peut même, dans certaines situations, si on ne fait pas attention, ou que l'on est un peu trop confiant, se retrouver à l'opposé de sa base alliée sur la carte pour achever un boss, et apprendre que sa base alliée va tomber sous peu. Alors sois on réussit à triompher à temps, soit on revient vers sa base en espérant qu'il ne soit pas trop tard, soit on essaye l'un ou l'autre, mais on rate, car le timing est trop réduit. Et la plupart du temps dans ce cas, le dernier point de sauvegarde est souvent trop rapproché pour que l'on réussisse sans devoir recommencer la mission en entier. D'ailleurs, le respawn après une défaite est rarement agréable, puisque l'on se retrouve dans la même position que lors de la sauvegarde automatique. Eh oui, cela implique que l'on peut recommencer juste au moment ou on se prend un coup par un ennemi ou un boss. Heureusement (ou non en fait) que les ennemis possèdent l'intelligence artificielle d'une huître comateuse. C'est un autre problème des jeux de type musô, on doit éliminer tellement d'ennemis que ces derniers sont plus spectateurs de leur propre mort que véritables plaies à tuer. Il en est de même pour nos alliés, qui détruisent un ennemi lorsqu'on en met une centaine KO. On a beau avoir une armée avec nous, le jeu pourrait bien s'appeler Seul contre Tous.

Bon, pour le moment, le bilan ne semble pas positif du tout sur le jeu. Alors on va vous rassurer un peu. Certes, le titre possède quasiment tous les défauts d'un Dynasty Warriors, mais pourtant il est loin d'être mauvais, et surtout, malgré cela, il n'oublie pas les fans de The Legend of Zelda. Rassurez-vous, vous qui fantasmez sur Zelda, Link, ou les deux, Hyrule Warriors fait la part belle au fanservice, et pas uniquement pour habiller son univers. Certains éléments de gameplay sont directement importés de The Legend of Zelda. A commencer par les objets à trouver dans des coffres, comme les bombes, le boomerang, l'arc, et bien d'autres. Objets qui seront utiles pour vaincre les boss. En effet, même s'ils sont peu nombreux, des boss souvent emblématiques de la saga apparaissent sur le terrain, et le but est bien entendu de les détruire, avec les armes appropriées. Comme dans un Zelda. Ces phases sont plutôt réussies et permettent de varier un peu l'action, même si le système de lock n'est pour le coup pas très pratique. Dans le jeu, on peu cibler certains ennemis plus imposants que d'autres, et les boss. Le problème, c'est que si un ennemi imposant est proche d'un boss, c'est parfois la galère pour cibler l'adversaire voulu avec la gâchette. On s'y fait, mais c'est parfois désagréable. Outre ses phases de boss, d'autres éléments viennent nous rappeler que malgré tout, le jeu se déroule dans l'univers de la plus grande saga de Nintendo. On peut citer les fameuses cocottes, qui pourront nous aider, ou qui pourront nous faire plus de mal qu'une horde de bokoblins, les grandes fées, les rubis, ou encore l'herbe que l'on peut trancher à l'envie.

 Ganondorf, le personnage le plus classe du jeu

Cependant, ce sont surtout les univers repris de trois grands jeux phares de la saga qui font plaisir. Ocarina of Time, Twilight Princess et Skyward Sword, voici les trois univers qui sont réunis via une astuce scénaristique. On regrette qu'ils soient si peu exploités, la majeure partie du jeu se déroulant dans un Hyrule lambda créé pour l'occasion, mais revenir dans certains lieux mythiques, en HD, c'est vraiment plaisant. Même si on aurait préféré que ce soit dans un jeu qui graphiquement leur rende plus honneur. Si les cinématiques du jeu sont plutôt réussies, le jeu ne brille pas forcément par sa technique. Jamais vraiment moche (hormis certaines textures ou certains effets, comme l'eau), le jeu offre tout de même de beaux moments visuels (Célesbourg en HD!), et surtout, il ne souffre d'aucun problème de fluidité en dépit du nombre conséquent de personnages à l'écran. Les héros viennent eux aussi de différents jeux, et hormis la présence de combattants qui sont des fautes de casting, à l'instar de Machaon, la fille aux insectes de Twilight Princess, ou Lana, créée pour l'occasion, ils sont tous plutôt chouettes à jouer. Incarner Ganondorf est même plus que jouissif ! Bien entendu, en ramassant des matériaux et des rubis, on peut améliorer ses personnages. On peut aussi trouver des quarts de cœur. On ne change pas les bonnes habitudes.

Répétitif, pas très beau, et avec une bande son à base de remixes métal du pauvre des plus grands thèmes de la saga (rien à voir avec la version de Joe Pleiman sur The Rabbit Joint), Hyrule Warriors aurait pu être un jeu médiocre. Pourtant, il réussit à plaire, pour peu que l'on apprécie le genre musô. Et si en plus on aime The Legend of Zelda, alors le jeu s'en sort plus que bien. Il faut dire que malgré ses défauts évidents, principalement dû au genre, le fanservice est assuré, et la durée de vie est plus que correcte. Le mode scénario se finit en une petite dizaine d'heure, mais ceux qui veulent tout récupérer referont les missions en mode libre, histoire de trouver tous les objets, les skutulas d'or, des meilleures armes, etc... A cela s'ajoute un mode aventure avec cent-vingt missions un peu plus variées, plus courtes aussi, mais que les amateurs recommenceront jusqu'à avoir le rang ultime et tous les bonus débloqués. Pour résumer, Hyrule Warriors plaira aux fans de Dynasty Warriors, et principalement à ceux qui sont fans de The Legend of Zelda. Ceux qui apprécient uniquement la saga de Nintendo peuvent essayer, mais s'ils s'attendent à un The Legend of Zelda plus classique, ils seront déçus. Hyrule Warriors ne ment pas sur la marchandise, encore faut-il connaître son contenu.

13/20

2 commentaires:

  1. "Certes, le titre possède quasiment tous les défauts d'un Dynasty Warriors, mais cela ne l'empêche pas d'être mauvais,"

    j'ai des doutes sur cette phrase qui, en l'état, fait montre d'un très mauvais jeu. je penche pour une erreur dans le choix du mot "mauvais" ^^

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  2. Oh, mais oui dis donc, j'ai écrit n'importe quoi, et ce malgré mes 178 relectures!

    Je corrige la tournure de phrase, mais je garde le mot "mauvais".

    Merci pour la remarque.

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