samedi 6 octobre 2012

Rayman Jungle Run, impressions

Tout le monde le sait, ce n’est pas une révélation, je suis fan de Rayman. Depuis le premier, jusqu’au plus récent Rayman Origins. J’avoue préférer les épisodes en 2D (le premier et Origins donc), mais on ne peut pas nier que le passage à la 3D du héros sans bras ni jambe est une réussite. Les volets 2 et 3 sont devenus des références aux aussi. Bref, j’adore vraiment ce héros et ses jeux.

Tout le monde le sait, ce n’est pas une révélation, je ne suis pas vraiment adeptes des jeux sur smartphones. Il y a bien quelques applications sympathiques, mais rien de bien transcendant pour dépenser de l’argent dedans. La seule fois où j’ai parlé d’un jeu smartphone, c’était pour Dead Trigger, et je l’ai acquis uniquement parce qu’il était disponible gratuitement sous Android. Pour le reste, vous connaissez mon avis.

Sauf que voilà, lorsqu’un jeu Rayman débarque sur smartphone, ça change un peu la donne. Surtout lorsqu’il reprend en grande partie ce qui fait la force de Rayman Origins. Alors j’ai hésité. Longtemps. Mais finalement, je suis faible. Ou je suis fan. Et je me le suis procuré. Déjà, il y a un certain temps, le seul et unique jeu que j’avais acheté sur téléphone portable (vous savez, le truc qu’on avait avant que les smartphones ne débarquent et envahissent le marché), c’était Rayman contre les Lapins crétins. Un jeu de plate-forme 2D, même pas HD, qui lorgnait plus du côté de Sonic que de Rayman, mais qui n’était pas déplaisant. J’avais dû le payer 4 ou 5 euros (Eh oui, quand même ! Ceux qui se plaignent du prix des applications aujourd’hui, hein !), mais bon, c’était des prix quasiment courant pour l’époque, pour avoir le droit de se distraire sur son petit écran 2 pouces en appuyant sur les touches de son téléphone, même pas tactile. Enfin bon, je fais mon vieux con, et ce n’est pas le sujet du jour. Je suis censé parler de Rayman Jungle Run. Alors je m’y mets.

 Ouah, c'est beau!

Play Store. Rayman Jungle Run. Télécharger. Petit stress durant le téléchargement. Et si ça plante ? Par chance, rien de tout ça. Le jeu est installé. Fébrilement et totalement impatient, je lance l’application. J’ai vu des screenshots et des vidéos, je sais que le jeu est beau. Et là, ne serait-ce que devant le menu, je me rends compte de l’ampleur de la réalisation. J’ai quasiment l’impression de me retrouver devant une PS3 devant Rayman Origins. C’est beau. Somptueux même. Et bien que je ne dispose pas d’un écran Retina qui défonce la rétine à ta maman tellement fort que t’en pleures, je profite d’un affichage de haute qualité sur mon écran 4,2 pouces (rep a sa les fanboys d’Apple). Je lance le premier niveau, et je confirme à nouveau, le jeu est magnifique. Si la 3D vieillit mal, la 2D se conserve. Ce jeu sera toujours aussi beau dans dix ans. Dommage, on en sera à l’Iphone 14S, et l’application ne sera plus compatible pour qu’on puisse s’en souvenir.

En terme de réalisation visuelle Rayman Jungle Run épate donc, et pas qu’un peu. Mais d’un point de vue sonore, le tout est aussi à la hauteur. Ok, il n’y a que trois musiques qui interviennent aléatoirement au début d’un niveau, c’est peu, mais elles sont toutes reprises des excellentes compositions de Christophe Héral pour Rayman Origins. Ajoutons à cela la musique du menu qui diffère, et LA musique de la Lande aux Esprits Frappés, et finalement, l’ensemble tient vraiment la route au point de devenir véritablement plaisant aux oreilles. Sans oublier tous les bruitages rigolos qui font le charme de Rayman. Les lums et leur voix idiotes qui émettent un petit son dès qu’on en ramasse un, les Linvingstones (ou plutôt Lividstones, puisqu’ils semblent avoir été renommés ainsi dans Otigins) et leur cri dès qu’on les frappe, ou bien Rayman lui-même. On a donc ici un des jeux sur smartphones les plus aboutis dans sa réalisation. C’est très bien tout ça, mais le gameplay, qu’en est-il ?

 Il a de quoi être content Rayman, vu ce qu'il nous offre

Les Smartphones n’ont pas de manettes. Il fallait donc adapter le gameplay simple mais exigeant de Rayman Origins aux écrans tactiles. Pas évident au premier abord, l’équipe de Pastagames, en charge du développement, a réussi avec l’équipe d’Ubisoft Montpellier à trouver l’équilibre parfait afin d’obtenir un gameplay intuitif et précis tout simplement efficace. Le tout ne nécessitant qu’un seul doigt ! Sauf pour les derniers niveaux, mais on en reparlera plus tard. En gros, Rayman avance tout seul, comme un grand, et on appuie juste pour sauter ou frapper. C’est tout bête, mais c’est terriblement efficace et diablement addictif. Surtout que l’ensemble est appuyé par un level design tout à fait ingénieux. On ne s’ennuie jamais, et en plus, le défi est à la hauteur. Parce que le but de Rayman Jungle Run n’est pas simplement de finir les niveaux sans mourir. C’est pour les petits joueurs ça. Non, là il faut finir les niveaux sans mourir et en ramassant les cents lums. Ce qui nécessite de la technique, de la précision, et de la jugeote. Et parfois un peu de chance. Le jeu est composé de quatre mondes, chacun dédié à un nouveau pouvoir. Sauter, planer, courir sur les murs, et maraver la tronche des ennemis à coups de poing en pleine poire. Chaque monde se divise en neuf niveaux plus un caché. Et c’est pour débloquer l’entrée de ce dixième niveau qu’il faut récupérer tous les lums d’au moins cinq niveaux. Et dans ce niveau caché, la Lande aux Esprits Frappés, pas de lums à ramasser, il faut juste survivre dans un univers qui ne cherche qu’à vous tuer. Grisant.

 C'est chaud!

L’exécution des mouvements ne nécessite qu’un doigt. On appuie où on veut sur l’écran pour sauter et on appuie de nouveau pour planer. Courir sur les murs se fait automatiquement, comme dans Origins. Et puis, viennent les coups de poing, qui nécessitent deux doigts, mais qui contrairement à Twixt ne coupent pas la faim. Rassurez-vous, tout est très simple d’utilisation. On appuie sur la gauche de l’écran pour sauter, et sur la droite pour frapper. Ah ben oui, pourquoi compliquer les choses avec des manipulations complexes ? Ici, le fun et l’accessibilité sont mis en avant. Et c’est tant mieux, parce que ça marche.

J’ai tout de même quelques maigres reproches à faire à Rayman Jungle Run. Malgré sa fluidité exemplaire, certains passages à certains moments rament un poil. Ça vient tout bêtement de mon smartphone et de son processeur à un cœur, à l’heure ou le dual core domine. Ça ne m’a jamais gêné en rien lorsque je jouais, mais je dois être objectif, et ne pas juste m’extasier, à juste titre, devant le jeu. Sa durée de vie peut aussi être un point négatif, puisque malgré le challenge, on fait « rapidement » le tour des quarante niveaux. Ils se finissent en moyenne en quarante secondes, ce qui est pratique et adapté à ce genre de jeu. Cependant malgré le challenge et le replay value considérable, le jeu est un poil court. Enfin, pour 2, 39 euros, ce serait quand même chipoter pour pas grand-chose. Et puis, pendant que j’y suis niveaux critique, dans la Lande aux Esprits Frappés, on ne trouve pas des vieilles mamies mortes comme ennemis, comme dans Origins, mais de simples Livingstones. C’est vraiment le fan qui parle, mais pour moi c’est assez important pour être souligné.


Quoiqu’il en soit, Rayman Jungle Run est à ce jour ce qui se fait de mieux en matière de jeux pour smartphones. Voici 2,39 euros que j’ai bien fait de dépenser. Somptueux visuellement, d’une prise en main immédiate et intuitive, toujours aussi drôle, et avec un défi à la hauteur, il serait dommage de se priver de ce petit bijou. Concentré de fun, il ravira tous les amoureux de la plate-forme 2D et du héros sans bras ni jambe. Un titre qui n’a pas à rougir face à son grand frère sur console de salon et que tous possesseurs de smartphones se doivent de posséder, sous peine de passer à côté de la meilleure chose jamais arrivée à leur appareil mobile.

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